Partout aux petits coins des rues, dans les gares routières, devant les locaux administratifs ou encore dans les marchés de Kindia, sa vente était devenue une véritable activité lucrative pour de nombreux jeunes et femmes de la Préfecture. À l’aide des haut-parleurs baladeurs, ces derniers vantaient les soit-disants vertus du produit.
‘‘COCO SAMBA’’ était présenté comme un médicament à base d’herbe capable de provoquer chez l’homme une hyper excitation et d’améliorer les performances sexuelles.

Mais depuis près d’une semaine, sa vente et sa consommation sont interdites à Kindia. La direction préfectorale de la santé de la place a en effet déclenché une opération de saisie du produit et d’interpellation des vendeurs.

Selon le Directeur préfectoral de la santé de Kindia, en aucun moment ses services n’ont été informés de la présence de ‘‘COCO SAMBA’’ dans la ville. C’est plutôt des cas d’urgence enregistrés notamment à l’hôpital régional qui ont attiré leur attention. « On a été interpellé par 4 cas de maladies qui étaient dans une situation de détresse. N’y t’était la sagacité et l’intelligence des agents de garde, on allait les perdre car, leurs langues allaient se retourner dans le tube digestif. Heureusement ils ont pu les tirer et ensuite mettre lesdits malades dans le confort. Suite à tout cela et étant membre du comité de saisie des produits malfaçons, j’ai appelé Monsieur le Préfet et ensemble on a joint le responsable des structures privées de Kindia. On a pris ensuite des dispositions à savoir faire déployer les agents de sécurité pour saisir ce produit malfaçon qui intoxique la population », a dit Docteur Boubacar Mouminy DIALLO.

À en croire toujours le Directeur préfectoral, une quantité non moins importante a été saisie au cours de l’opération des services de sécurité. 3 vendeurs ont été également interpellés. Les autorités sanitaires pensent que beaucoup de ces vendeurs ont caché le produit suite à la campagne de sensibilisation. Tout de même, le DPS de Kindia rassure quant au travail continu du comité de santé pour dénicher les vendeurs clandestins dans les quartiers. Docteur Boubacar Mouminy rappelle que la vente des produits traditionnels reste réglementée par le Ministère de la Santé d’où selon lui, la présence partout en Guinée du bureau des tradi-praticiens. Il invite la population à se faire consulter dans les structures de soins agréées.

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia pour maguineeinfos.org