La Guinée à l’image des autres pays du monde est confrontée aux effets du réchauffement climatique. Parmi les effets, les inondations, les sécheresses et la forte chaleur comme c’est le cas actuellement partout à travers la Guinée. Notre rédaction a tenté de savoir plus clair sur ce fléau.
Interrogé sur la question, Mamadou Saliou Diallo, fondateur de l’ONG Guinée écologie sur le réchauffement climatique, apporte des explications.
<< C’est une question globale. C’est pourquoi y a la conférence des parties qui se tient chaque année quelque part et on est à plus de 20 conférences des parties sur le climat depuis 1992. Et le problème c’est quoi ? C’est que la production du gaz à effet de serre provient des pays industrialisés qui polluent et réchauffent l’atmosphère jusqu’à une situation qui a dépassé les limites de ce qui est supportable par les écosystèmes. Depuis 1992, jusqu’à maintenant en tant qu’écologistes je suis déçu parce que les pays industrialisés refusent carrément de faire un effort parce que simplement leurs capitaines d’industrie réfléchissent en terme de profil des bénéfices qu’ils réalisent et ils ont provoqué une surconsommation au niveau global et maintenant nous sommes tous victimes de la surconsommation et ils ne prennent pas le taureau par les cornes puisque ce ne sont pas les pays en développement dont les productions de gaz à effet de serre sont minimes par rapport aux pays industrialisés comme la Chine, les États-Unis, la Russie, l’Europe. Ce sont tous ces pays-là qui sont responsables >>, fait savoir l’écologiste.
Pourtant chaque année lors des conférences des parties, les pays développés qui polluent de plus l’atmosphère prennent des engagements. Mais des engagements qui malheureusement ils ne tiennent pas.
<<Les engagements des conférences, ils promettent des milliards pour tous les pays moins avancés, on a jamais vu ces milliards sortir. C’est pour simplement servir un plat quand vous ouvrez, vous ne trouvez rien. En réalité, c’est les pays les moins avancés qui doivent se battre pour être beaucoup plus exigeant. À la dernière partie des conférences, on a annoncé plus de 100 milliards qui devaient être mobilisés. Chacun est en train de chercher où ils sont et finalement il s’agit de voir comment nous au niveau local on peut s’arranger à faire un effort nous permettant au moins de créer des microclimats en essayant d’augmenter la couverture végétale pour pouvoir séquestrer le mieux le carbone>>, a analysé notre interlocuteur.
Adama Diallo