En Guinée, chaque année les autorités à travers le ministère de l’environnement et du développement consacrent les mois de juin, juillet, août et septembre à des activités de reboisement. Des activités au cours desquelles des milliers d’hectares de zones dégradées sont réalisées tant en terre ferme que sur le littoral.

Cependant, Mamadou Saliou Diallo, spécialiste estime que ce n’est pas la bonne approche. L’écologiste estime que le reboisement ne doit pas être périodique.

« Moi je pense que les autorités sont de bonnes volontés, mais vous savez parfois la bonne volonté, elle n’est pas une solution. C’est le début d’une solution. Vous savez, le reboisement, tel qu’on le pratique en Guinée n’est pas une solution durable. Je l’ai toujours dit et j’ai exprimé ma retenue par rapport à l’approche qui est pratiquée. C’est vrai qu’il faut sensibiliser les gens, mais pour que ça soit durable, il ne faut pas faire du reboisement comme une activité périodique », analyse Mamadou Saliou Diallo, qui finit par proposer des pistes de solutions.

« Le reboisement doit être permanent, il doit être décentralisé. Il faut que l’on voit comment nos 3000 districts pourraient chacun là où ça le concerne, proposer son plan d’actions et trouver les moyens. Et c’est là que l’État a un rôle fondamental à jouer. Peut-être que ça devrait être un grand programme prioritaire du chef de l’État lui-même. Nous avons la pluviométrie qui nous est favorable », suggère l’écologiste.

Ibrahima Mariame Kamara