Ouverture ce lundi 27 mai 2024 à Kindia, ville guinéenne située à 135 kilomètres de la capitale Conakry, de l’atelier de clôture et de partage du projet Projet Renforcer le Conseil Agricole pour accompagner les Transitions Agroécologiques de l’Agriculture Familiale en Afrique sub-saharienne (ACOTAF). Une rencontre sous-régionale qui regroupe plusieurs experts du monde agricole venus notamment du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Bénin.

Selon le coordinateur du projet ACOTAF, cet atelier de Kindia vise tout d’abord à partager les résultats du projet de 2021 à 2024 aux partenaires et acteurs du secteur, mais aussi à discuter autour de ces résultats en vue de réfléchir sur des grands chantiers du futur quant à la thématique agroécologie.

«Pendant qu’on travaillait, on avait des difficultés, des problèmes mais aussi de nouveaux défis qui émergeaient. Donc l’idée est de bien identifier ces défis et lacunes et de voir qu’est-ce qui est prioritaire comme chantier du futur», a précisé Patrice DIOMEDE. À en croire l’expert, le choix de la Guinée en général et Kindia en particulier pour abriter cet atelier de 4 jours, vise justement à partager aux participants l’expérience du pays en agroécologie. «Il faut dire que nous travaillons avec la fédération des paysans du Foutah Djallon qui est l’une des plus grandes fédérations de Guinée et avec qui nous travaillons depuis 4 ans avec des résultats très intéressants. Donc pourquoi le choix de la Guinée par rapport aux 4 autres pays ? Pour plusieurs raisons. En Guinée nous avons trouvé qu’il y a une réelle dynamique et un réel intérêt autour de l’agroécologie et en partageant ces acquis, ça va booster cette dynamique en cours en Guinée. Donc le choix de Kindia qui est l’un des plus grands bassins agricoles de la Guinée avec plusieurs filières peut s’expliquer par cette volonté d’apprendre cette dynamique en cours», explique Patrice DIOMENE.

Pour le représentant du ministre guinéen de l’agriculture et de l’élevage à l’atelier, cette rencontre de Kindia s’avère comme une réelle opportunité aux populations de la Préfecture à dominance agro-pastorale. Marouff DIALLO rappele que le ministère guinéen de l’agriculture et de l’élevage et certaines organisations professionnelles agricoles, ONG et structures privées, accompagnent les producteurs à travers l’encadrement et le conseil agricole. À en croire le chef de division vulgarisation et conseil agricole SERPROCA, la nécessité de fournir à la population une alimentation saine, riche et variée ainsi que de protéger les ressources naturelles pour les générations futures à travers la transition agro-écologique, reste un combat des autorités guinéennes. «Nous souhaitons qu’au sortir de cet atelier, les participants puissent être outillés pour mieux accompagner la promotion et le développement de l’agroécologie», dit-il dans son discours.

À préciser que le projet ACOTAF évolue sur deux axes à savoir la production des connaissances, des références pour renouveler le conseil agricole afin qu’il puisse effectivement accompagner les producteurs engagés dans la transition agro-écologique et puis l’autre axe c’est le renforcement des capacités des acteurs afin qu’ils puissent utiliser les connaissances produites. ACOTAF est mis en œuvre par quatre principaux partenaires sous financement du ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la France.

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia pour maguineeinfos.org