Alors que nombreux sont ces acteurs sociaux et politiques qui s’en prennent au premier ministre chef du gouvernement pour avoir dit que le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas possible pour décembre 2024, ce n’est pas le cas chez le président du parti UMP.

Contrairement à certains, l’ancien député soutient que c’est une évidence.

« Bah Oury ne peut pas être attendu sur le plan politique quand il est nommé par un militaire. Il fallait s’attendre de Bah Oury, sur un plan purement pratique et je crois qu’il est en train de montrer sa bonne foi à vouloir être correct vis-à-vis du peuple pour lequel il a beaucoup de respect et pour lequel il a beaucoup combattu. On lui a demandé la fin de la transition. Il a été très honnête. Il dit aujourd’hui qu’on ne peut pas organiser dans ce contexte-là, des élections à la fin de l’année 2024, et c’est ça la vérité. C’est ça l’évidence », estime Boubacar Siddiky Diallo.

« Prenez le plus pressé des leaders politiques de l’opposition nommé le premier ministre et demandez lui d’organiser les élections, il ne pourra pas. Les gens vous disent dans l’opposition ce qu’ils ne peuvent pas dire dans le pouvoir. Quand vous êtes dans l’opposition, faut pas vouloir tout le temps vous opposer au pouvoir même quand ce n’est pas nécessaire. Monsieur Bah Oury, ne devait être l’adversaire des politiques mais je vois que certains politiques commencent déjà à le prendre comme un adversaire. On ne peut pas demander à Bah Oury de braver le président pour satisfaire certains politiques. Il ne peut pas le faire. Y a combien d’anciens premiers ministres dans l’opposition, mais tous ceux-ci quand ils étaient à la place de Bah Oury, ils faisaient exactement ce que les présidents leur disaient de faire et ils le faisaient même à l’excès pour la plupart. Donc, je ne crois pas qu’on puisse jeter l’anathème sur la gestion de Bah Oury. Il sait ce qu’il doit faire et je crois que c’est bien », estime Boubacar Siddiky Diallo.

Ibrahima Mariame Kamara