L’ancien parti au pouvoir prend le contre-pied du porte-parole du gouvernement. Après la conférence de presse qu’il a animée hier vendredi, Ousmane Gaoual Diallo fait objet de répliques de la part de certains politiques. Le parti d’Alpha Condé recadre le Ministre de la transition et l’invite à éviter de raconter des contre-vérités.

C’est Marc Yombouno qui a porté la voix. Devant les militants mobilisés à l’occasion de l’assemblée générale de ce samedi, 06 juin 2024, l’ancien ministre du commerce dément le Ministre des Transports sur sa sortie concernant les exilés politiques.

« Hier il y a eu une conférence de presse où le porte-parole du gouvernement a dit devant tout le monde qu’il n’y a pas de détenus politiques en Guinée. Qu’il n’y a pas d’exilés en Guinée, c’est grave », déplore t-il.

« C’est-à-dire quand on ne détient pas la vérité, ou bien qu’on refuse de dire la vérité, il ne faut pas des fois parler. Parce que le mensonge détruit, le mensonge conduit à la violence, il conduit à la division. Imaginez des pères de famille depuis trois (3) ans sans jugement, emprisonnés et quelqu’un se lève pour dire devant les médias qu’il n’y a pas de prisonniers politiques en Guinée. Mais il a raison, car la semaine passée il a dit est-ce qu’il y a une organisation internationale? Est-ce que vous avez entendu un pays partenaire évoquer qu’il y a des prisonniers politiques, ou bien qu’il y a des exilés? Aujourd’hui il ne faut pas compter sur ces partenaires occidentaux et autres. C’est une déception totale. Alors qu’auparavant, quand il y avait un coup d’État, ces organisations jusqu’à la fin de la transition faisaient des déclarations, des recommandations, mais pour le cas particulier de la Guinée, c’est le contraire. Tout le monde vient négocier des projets, des intérêts avec la junte. Donc, nous interpellons ces organisations internationales, ces pays partenaires, les occidentaux de sortir de cette déception. Ils ont des valeurs démocratiques, les peuples de ces pays sont des démocrates, mais actuellement la contribution de ces peuples, ils les envoient dans les juntes pour les soutenir, c’est grave ».

Ibrahima Mariame Kamara