Selon les informations recueillies sur le terrain, la zone de Hamdallaye appelée “ Mini Stadium Sepertam” a été attribuée à Barry Sadjo. En l’absence d’infrastructures sanitaires, d’établissements d’enseignement publics et d’espaces de jeux, les habitants des quartiers Hamdalaye 1, 2, et Hamdalaye Mosquée s’opposent à l’idée de son éviction et plaident pour la valorisation des lieux.
Pour se faire entendre, ils ont préféré la voix pacifique au détriment des manifestations.
« Ce n’est pas une manifestation, mais plutôt une rencontre entre jeunes, car nous avons appris qu’il était prévu de déguerpir les lieux. Vous savez, certains interprètent mal cet espace en disant qu’il est abandonné, alors qu’il permet aux jeunes de la zone de pratiquer le football. Nous souhaitons vraiment sensibiliser les autorités à ce sujet. Nous ne demandons pas grand-chose, simplement que cet espace nous soit conservé tel qu’il est, si sa valorisation n’est pas envisageable », explique Mamadou Lamarana Bah.
Le même sentiment est partagé par Mohamed Kourouma. Pour cet autre résident de Hamdallaye, il serait préférable de valoriser la zone pour permettre aux jeunes des trois quartiers de s’épanouir.
« Nous n’avons pas de mauvaise intention envers quiconque. Je suis né et j’ai grandi dans ce quartier. Nous souhaitons que ce terrain soit pleinement valorisé. Aujourd’hui, nous demandons à l’État de nous aider à obtenir des financements pour construire une maison des jeunes, un terrain de football, un centre de santé et des écoles. À Hamdallaye, nous n’avons ni collège ni lycée. J’ai fait mon école primaire à Ratoma Konimodou, mon collège et mon lycée à Kipé. Les temps ont changé, et il y a des manifestations presque chaque jour. Aujourd’hui, notre quartier de Hamdallaye manque cruellement d’infrastructures », conclut Mohamed Kourouma.
A l’image de Hamdallaye, plusieurs autres quartiers de la capitale manque presque de tout, en matière d’infrastructures sociales de base.
Ibrahima Mariame Kamara