Ce mercredi 02 octobre 2024, la Guinée célèbre le 66ᵉ anniversaire de son accession à l’indépendance. Comme chaque année, la veille, le président en exercice profite de l’occasion pour s’adresser à son peuple. Le général Mamady Doumbouya n’a pas fait exception. Dans la nuit d’hier, mardi 01 octobre 2024, il a pris la parole pour adresser ses vœux de bonne fête ainsi que d’autres messages importants.
Au lendemain de cette adresse du président Mamady Doumbouya, jour de la célébration de la fête d’indépendance, Sory Sanoh, membre influent du RPG à Kankan, a pris la parole pour exprimer son insatisfaction par rapport à la déclaration de l’homme du 05 septembre.
Pour l’ancien préfet des villes de N’zérékoré et Kérouané, le général Mamady Doumbouya aurait dû mentionner dans son discours la date de la tenue des élections et rappeler s’il tient toujours à son engagement.
« Ce à quoi le Guinéen s’attendait de la part du Chef de l’État, c’était de savoir quand les élections auront lieu. Quand la transition prendra-t-elle fin ? Est-il prêt à respecter l’engagement qu’il a pris devant le peuple de Guinée, les institutions internationales et devant Dieu le Tout-Puissant ? Mais nous sommes restés sur notre faim, car il n’en a pas parlé, et c’est ce que nous attendons maintenant. Qu’il s’exprime devant les Guinéens sur ce qui se passe actuellement en Guinée. Ou alors, nous pouvons comprendre que ceux qui l’entourent, ceux qui veulent profiter de la situation, sont ceux qui font du bruit, mais nous attendons sa parole », déplore Sory Sanoh.
Un autre point soulevé par Sory Sanoh concernant la célébration est l’impunité dont bénéficient les mouvements de soutien créés un peu partout dans le pays, qui bravent les interdictions du CNRD sans être inquiétés.
« Ce qui est encore plus grave, c’est que tous ces mouvements de soutien font ce qu’ils veulent dans les préfectures : des carnavals, des défilés géants sur la voie publique, des rassemblements sur les places publiques, tout cela étant interdit par une loi. Eux ne sont ni interdits ni inquiétés, mais quand l’opposition ou les forces vives veulent organiser une manifestation, aussitôt, ce sont des coups de matraque, des gaz lacrymogènes, des arrestations et des emprisonnements. Cela ne renforce pas l’union et l’unité entre les Guinéens. Là où il n’y a pas de justice, et où certains sont brimés dans leurs droits, l’union est difficile », a insisté l’ancien préfet des villes de N’zérékoré et Kérouané sous Alpha Condé.
Depuis kankan El hadj Mohamed Sangaré pour maguineeinfos.org