Avec un accompagnement du PNUD, le Ministère des transports à travers la Direction générale de la Métrologie a officiellement lancé ce mercredi 07 août 2019, le projet sur le Renforcement du Système d’Informations d’Alerte précoces pour un Développement Résilient et l’Adaptation aux Changements Climatiques en Guinée (SIC SAP).
Dans son allocution, Mohamed Lamine Bah, Directeur National de la métrologie, a indiqué que de nos jours, notre planète reste encore sous la menace d’une large gamme de catastrophes naturelles dont plus de 80% selon lui, sont tributaires du temps, du climat et de l’eau.
« Les tempêtes tropicales, les sécheresses prolongées, les vagues de chaleur, le froid et les incendies de forêts sont parmi les phénomènes les plus dévastateurs de notre époque. Les souffrances et les épreuves qui en résultent sont dures. Annuellement, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui périssent et des millions d’autres restent sans abris», a fait savoir M. Mohamed Lamine Bah.
Ces catastrophes d’origine hydro métrologique a-t-il avancé, deviennent de plus en plus fréquentes et dévastatrices. À l’en croire, les basculements saisonniers du climat que vivent les populations et leurs conséquences, provoquent d’important dégâts matériels et de pertes en vies humaines. Les dégâts matériels, occasionnés par ces phénomènes sont évalués en des centaines de milliards de dollars par an, mais jusque-là, la situation n’est pas encore reluisante et les défis à relever reste immenses.
« La particularité de ce projet réside au fait qu’il constitue le premier de ce genre à être exécuté par le Ministère des Transports en collaboration avec les Ministère de l’Environnement et de l’Hydraulique. À date, seulement 19 préfectures sur 33 sont dotées d’appareils de mesures de haute qualité pour les mesures de paramètres climatiques. Par ailleurs, le système hydrologique reste caractérisé par un manque quasiment total d’équipements pour suivre les évaluations des cours d’eau qui font de la Guinée. C’est ainsi, les besoins restent très importants pour permettre à la Guinée de disposer des données fiables pour faire face aux impacts négatifs du changement climatique et de ses extrêmes », a précisé de son côté, Éloi Kouadio VI, représentant du PNUD, partenaire technique et financier de ce projet.
Younoussa Koita qui a représenté le Ministère des Transports a fait savoir aux participants, les risques provoqués par ce fléau naturel dont la Guinée n’est pas épargnée.
« Notre pays compte une population dont plus de 80%vivent et travaillent dans les zones rurales fortement impactées par les effets négatifs liés aux changements climatiques. Les catastrophes d’origine hydro métrologique sont devenues plus fréquentes et plus destructrices. On enregistre régulièrement des inondations, des destructions d’édifices et d’infrastructures, des pertes de récoltes dues aux épisodes de sécheresses et une accentuation des épidémies de méningite et de paludisme dans bon nombre de nos préfectures», a expliqué M. Koita.
En 2012 et 2018 a-t-il dit, il a été répertorié plusieurs centaines de morts par inondation, foudre et noyade. Le dernier cas date du 1er Août dernier où, il a été signalé le foudroiement de huit (8) enfants faisant six (6) mors dont cinq (5) filles dans une localité de Siguiri.
Au-delà de ces pertes en vie humaine, il n’a pas manqué de souligner les risques de baisse de récoltes suite à la perturbation du calendrier agricole, occasionnées par le retard de la pluviométrie en début de cette saison. C’est pourquoi il sera question pour ce projet, de mettre en œuvre leurs actions ceci pour renforcer la production, l’accessibilité, la fourniture et l’exploitation des données climatologiques et hydrologiques, ainsi que les prévisions métrologiques et climatiques afin de répondre aux besoins des secteurs socio-économiques sensibles à la variabilité et à l’évaluation du climat.
Le projet (SIC-SAP-GUINÉE), est une initiative du gouvernement guinéen à travers le soutien du Fond pour l’Environnement Mondial (FEM) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le coût global de la réalisation, s’élève à 5,35 millions de dollars, soit 50 milliards de nos francs et pour une durée de 3 ans.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com