Sous l’impulsion de la structure Racines communication, « les 72 heures de la terre guinéenne » ont été officiellement lancées ce jeudi 24 octobre dans la ville des agrumes. Un rendez-vous qui vise selon Racines communication à rapprocher les acteurs agricoles du pays, mais surtout à connecter les vendeurs et les acheteurs de produits agricoles pour leur transformation et consommation. Ce salon a pour objectif aussi d’encourager les décideurs à développer des politiques efficaces pour valoriser le secteur agricole, à stimuler l’intérêt des jeunes pour l’entrepreneuriat agricole et à former ces jeunes entrepreneurs aux métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

Pour cette 3e édition à Kindia, c’est la filière Ananas qui a été choisie pour recevoir les projecteurs. Une filière en plein essors dans la région et qui bénéficie d’une attention particulière des autorités de la transition guinéenne. À en croire le président de l’interprofession de la filière Ananas de la Basse Guinée, ce choix suscite en eux une fierté après tant d’efforts consentis depuis 2017. Des efforts qui se constatent aujourd’hui par une production importante de l’Ananas guinéen importé au-delà des frontières du pays.

«Organiser une telle activité est une fête pour nous. C’est la fête de l’Ananas », se réjouit le président des planteurs d’ananas de la Basse Guinée.

Au micro de la Presse, le patron de la filière Ananas a rappelé et salué l’accompagnement de l’État aux planteurs d’ananas du pays.

« Dans le cadre de la culture de l’Ananas, l’Etat nous a accepté de financer un projet pilote à hauteur de 23 milliards de francs guinéens. Le projet pilote c’est mettre en valeur 250 hectares dans les principaux bassins du pays. C’est-à-dire à Kindia, à Forécariah plus précisément à Maferinyah, à Dubréka et à Tormelen dans Fria. C’est dans ces zones où nous travaillons actuellement. Mais ces 23 milliards c’est pas de l’argent cash. C’est aussi des accompagnements en intrants et équipements à l’image des tracteurs, engrais et le matériel d’irrigation. Tout cela grâce au Fonds de Développement Agricole (FODA). Mettre en valeur 250 hectares dans le cadre de la culture de l’Ananas, c’est du jamais vu. Même au temps de SALGUIDIA cela n’a pas été rendu possible. Les superficies annuelles mises en valeur étaient autour de 100 hectares. Presque même chose à Daboya qui ne dépassait pas 150 hectares», a magnifié Moussa CAMARA.

Selon le président de l’interprofession de la filière ananas, la vision de l’État est la valorisation de 4 mille hectares dans 11 préfectures se trouvant dans chacune des régions naturelles de la Guinée.

À préciser que la cérémonie de lancement des « 72 heures de la terre guinéenne » a connu la présence du secrétaire général du ministère de l’agriculture et de l’élevage.

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia pour maguineeinfos.org