L’insécurité continue de hanter la préfecture de Siguiri et ses environs. Pas un jour ne passe sans qu’un cas de décès ne soit signalé dans l’une de ses localités. Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 novembre 2024, un corps sans vie a été retrouvé dans une mine artisanale appelée Milionkin, située dans la sous-préfecture de Niagassola, relevant de la préfecture de Siguiri.
Selon les informations disponibles, la mort de Laye Keita, la victime, ne serait pas naturelle, car des traces de ligotage étaient visibles sur plusieurs parties de son corps.
Dr Abdoulaye Bachirou Condé, médecin d’appui aux services des urgences de l’hôpital préfectoral de Siguiri, est l’un des premiers à avoir été informé par ceux qui ont découvert le corps.
« Hier, nous avons reçu un appel de certains citoyens de la sous-préfecture de Niagassola nous informant de la découverte du corps d’un jeune homme, apparemment sans vie, dans une mine artisanale appelée Milionkin. Le représentant des forces de défense et de sécurité dans la localité nous a également contactés pour confirmer ces informations. C’est ainsi que le procureur du tribunal de première instance de Siguiri a été informé, et il a ordonné l’ouverture d’une enquête concernant cette découverte. Selon les informations recueillies, il s’agit d’un jeune homme originaire de la localité, précisément du district de Tombani. Au moment de la découverte, des traces de ligotage étaient visibles sur ses membres supérieurs, ce qui suggère qu’il aurait été attaché et frappé».
Sur le terrain, le médecin n’a pas manqué de faire un rapport détaillé au procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, qui a immédiatement ouvert une enquête.
« Après notre constat, nous avons informé monsieur le procureur de l’état dans lequel le corps se trouvait. La victime est un jeune homme du nom de Laye Keita, âgé de 24 ans. Il était père d’un enfant mais célibataire. Il est le fils de Mamady et Koumafing Keita. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une mort suspecte, probablement liée à un choc hypovolémique dû au ligotage ».
Concernant les auteurs présumés de ce crime, Dr Abdoulaye Bachirou Condé a laissé entendre :
« À l’heure où je vous parle, certaines personnes ont été identifiées, mais je préfère taire leurs noms pour l’instant. Elles seront entendues par la gendarmerie et la police dans le cadre de l’enquête. Dans les prochains jours, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri devrait nous éclairer davantage, comme il a l’habitude de le faire», a t-il conclu
El hadj Mohamed Sangaré