C’est sans doute l’une des capitales la plus sale au monde en ce moment. Depuis plusieurs semaines maintenant Conakry nage dans les ordures de tout genre. Partout à travers la capitale, il est difficile de s’en passer des ordure. Sur l’autoroute Fidel Castro, la route Leprince ou encore sur les transversales, on constate des montagnes d’ordures sur la chaussée. Sur la question, notre rédaction a rencontré le l’assistant technique du directeur de l’agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique.

Chose qui s’expliquerait par le transfert des logistiques aux collectivités locales. Selon Souleymane Traoré, le gouvernement a décidé de renforcer les capacités logistiques et techniques des collectivités locales à travers l’ANASP, en transférant des camions pour gérer les déchets dans leurs communes.

<<Dans le cadre de la réorganisation du système pour l’efficacité et pour l’efficience, le gouvernement a décidé de renforcer les capacités logistiques et techniques des collectivités locales à travers l’ANASP. C’est ce qui explique que depuis le lundi passé, il y a un transfert logistique qui est en cours et qui se finalise maintenant. Les camions ont été donnés aux collectivités locales sur instruction de gouvernement que l’ANASP accompagne. Cette vision du gouvernement est saluée par l’ANSAP parce qu’il s’agit d’aller dans le sens de l’effectivité du transfert de compétences dans le secteur des déchets. Conakry produit 1800 à 2000 tonnes de déchets par jour, donc, dans le transfert de camions aux collectivités locales, les camions ont presque passé deux ou trois jours sans intervention >>, explique l’assistant technique de l’ANASP.

Bien que le transfert ait causé un léger retard, la situation devrait revenir à la normale.

<<Moi, je vous assure que dans deux jours, la situation va revenir à la normale et ça va permettre effectivement de renforcer cette collectivité locale. Par rapport à la question de l’opérateur Albayrak, les dispositions qui sont prises, c’est que désormais, Albayrak doit travailler sur les artères principales qui traversent les communes de Conakry et les camions ont été donnés aux collectivités locales pour gérer les déchets à l’intérieur de leurs communes >>, déclare notre interlocuteur.
Les collectivités pourront-elles relever le défi?

<<Nous, nous sommes conscients et nous sommes déterminés. L’expertise que nous avons aujourd’hui à l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique doit être mise à profit pour gagner le pari. Parce que l’agence est une structure de suivi et une structure de régulation, en quelque sorte un bras de contrôle de l’État dans le sens de la question de l’État >>, conclut-il.

Ibrahima Mariame Kamara