Ce piège tend à s’installer durablement dans notre pays tant les signaux et réalités ne trompent pas.
Malgré la difficulté qu’il y a à pouvoir expliquer clairement ce qui nous guette, il est temps de commencer à comprendre le phénomène, à l’expliquer pour le comprendre et le bannir.
Il y a une force destructrice qui, depuis plus près de 40 ans cherche à amener les Guinéens à se regarder plus aux travers de leurs ethnies qu’en tant que citoyens du même pays qui appartiennent à la même famille.
Jusque dans les années 80, la Guinée avait réussi à construire une solidarité ethnique. De l’indépendance à cette période, les Guinéens étaient moins divisés ethniquement parce que la démocratie multipartite mal assimilée n’avait pas encore fait irruption dans nos mœurs.
La propagande des apprentis politiciens contemporains abusent entre autres des NTIC’S pour conditionner les Guinéens à croire que les ethnies de Guinée s’en veulent.
Il nous appartient aujourd’hui de prouver que la vraie histoire de la Guinée est tout autre, contraire au discours politique actuel.
Quand on voit les Guinéens vouloir s’entre-déchirer dès qu’un acte du pouvoir central est posé, on peut malheureusement se rendre compte de l’étendue des dégâts causés par l’ethnisation du débat.
Cependant, il nous faut nous rendre à l’évidence. Le Guinée n’est pas encore une nation. Loin de là. La preuve :
– Nos grands partis politiques sont encore organisés sur la base de leurs ethnies respectives. A ce titre, toute perspective d’union nationale en Guinée risque de prendre du temps ;
– Chaque nomination de ministres en Guinée passe par un savant dosage ethnique, parce que si « une ethnie est lésée, le détenteur du pouvoir est flingué.
L’ethnicisme est inacceptable dans notre pays. Mais je crois que plutôt que d’éviter d’en parler, il vaudrait peut-être mieux aborder ouvertement le problème de manière à chercher les voies et moyens pouvant permettre à notre peuple tout entier de retrouver la solidarité nationale et la maturité politique qu’il avait avant l’arrivée de la démocratie multipartite.
Ensemble, élaborons une stratégie nationale visant à rendre à notre peuple son âme.
Le problème en Guinée n’est pas les ethnies, mais plutôt les acteurs politiques en manque d’inspirations. Ainsi, pour que nos ethnies retrouvent l’entente et la confiance réciproques, une nouvelle classe politique doit naître.
La Guinée est une et indivisible. Le salut de la Guinée passe nécessairement par la solidarité et l’union nationale. Chaque ethnie a, économiquement, culturellement, socialement et politiquement d’énormes contributions à apporter à l’équation guinéenne.
Toutes les ethnies de Guinée possèdent des richesses dont le pays peut tirer profit pour son développement. Et ce n’est qu’au titre de ces diverses contributions que la paix sera préservée en Guinée.
Notre travail commun est de nous déconditionner, de défaire la destruction causée par la classe politique actuelle afin de reconstruire une Guinée nouvelle où régnera paix, harmonie, entente et enrichissement mutuel des peuples qui constituent notre société.
Prions Allah pour qu’il guide les pas de notre frère Mamadou Taran DIALLO, nommé Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale vers les chemins qui conduiront à faire de la Guinée une grande famille qui posera les bases de la Nation guinéenne.
Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens.
Honorable Cheick Tidiane TRAORE
Président du MPR
Conseiller communal de Kaloum