Depuis un bon moment, les différentes structures syndicales de l’éducation guinéenne évoluent à couteaux tirés. Pourtant, le camp de Dame Kadiatou et celui de Aboubacar Soumah, tous du SLECG, ont un seul objectif, celui de mener une même lutte pour la qualification du système éducatif et l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel enseignant en République de Guinée. Une démarche que Michel Pépé Balamou, Sécretaire général du Syndicat National de l’Education n’approuve pas, et pense plutôt à l’union syndicale pour plus d’actions.
Selon le premier responsable du Syndicat National de l’Education SNE, le Sénégal tout près a 48 structures syndicales concernant l’éducation. Mais malgré tout et grâce à leur synergie d’action, réussissent toujours dans leur combat. Par contre, en Guinée, à cause des querelles et des problèmes de leadership, les syndicats ne remportent toujours pas leur combat.
Ce syndicaliste pense que l’échec de cette union est toujours du côté du SLECG à travers le refus de son Secrétaire général, Aboubacar Soumah, à coopérer avec les autres. « Nous nous ne sommes pas dans un rapport de force. Et, le SLECG version camarade Soumah n’a toujours pas compris ce facteur. Cependant, un seul doigt ne peut prendre un caillou à terre. Toutes les grèves qui ont abouti ici, c’était dans l’unité d’action. Alors, si lui dit qu’il ne veut pas une autre structure syndicale, c’est là où il y a le problème. Le Sénégal tout près a 48 structures syndicales au niveau de l’éducation mais, ils mènent leurs actons ensemble», lance Michel Pépé.
Plus loin, le Secrétaire général du SNE, évoque que sa structure syndicale est considérée par certains autres syndicalistes comme étant une structure fabriquée qui n’a pour mission que de défendre le gouvernement. Des accusations qu’il rejette en bloc, et pense qu’il n’y a jamais un syndicat de gouvernement.
« Un syndicat qui se met à défendre les causes du gouvernement, quelle est sa raison d’être alors? C’est vraiment surréaliste. Quand nous leur avons adressé des lettres, ils ont refusé de nous approcher, puisque selon eux, nous sommes un syndicat de fabrication du gouvernement», rappelle-t-il avant d’ajouter que c’est lorsque ces différentes structures syndicales se donneront les mains pour une unité d’action, que le syndicat d’enseignant sera très fort en République de Guinée.
« Déjà, c’est un grand avantage que le syndicat de l’éducation guinéenne a, à travers les versions du SLECG, celle de la Dame Kadiatou et de Aboubacar Soumah. L’autre ( Dame Kadiatou) est plus reconnue au plan international et le camarade Soumah lui, sait mobiliser les gens. Alors si les deux-là sortaient de leurs querelles et de leadership en se donnant les mains, les enseignants allaient bénéficier. Mais chacun ne profite que dans ça pour recevoir des voitures et en construisant des belles maisons, au lieu que les enseignants n’en bénéficient», sollicite Michel Pépé.
À l’en croire, sa structure syndicale est actuellement en train de travailler en intersyndicale avec Dame Kadiatou Bah, cela en s’inspirant du camarade Salifou Camara et de la synergie de camarade Baba Mansaré. Tout de même, la main est toujours tendue à la version de Aboubacar Soumah, en espérant qu’il (Soumah) comprendra cette fois-ci, ceci, afin de réussir à installer cette union syndicale pour le bonheur des enseignants guinéens dans sa généralité.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com