La suspension du RPG Arc-en-ciel, annoncée ce vendredi 14 mars 2025 lors de la restitution des résultats de l’évaluation des partis politiques à Conakry, continue de susciter des réactions à travers le pays et au-delà.

Après la prise de parole du président du parti sur sa page Facebook ce samedi 15 mars, plusieurs coordinations régionales ont exprimé leur désaccord face à cette décision gouvernementale.

À Kankan, c’est l’ancien préfet de N’Zérékoré et Kérouané, Sory Sanoh, qui s’est exprimé au nom de la coordination régionale du RPG Arc-en-ciel. Selon lui, cette suspension était prévisible et s’inscrit dans une logique déjà annoncée par le chef du gouvernement.

« Cette décision n’a surpris personne. Il y a quelques jours à peine, le Premier ministre affirmait que des changements allaient intervenir, que les grands partis deviendraient des petits partis et inversement. Nous avons suivi cela attentivement. Pendant ce temps, certains partis autorisés à fonctionner ont été créés sous la transition et n’existent que depuis moins de deux ans. Leur rôle est clair, mais nous sommes informés », a-t-il dénoncé.

Il poursuit en affirmant que le RPG Arc-en-ciel fait face à une véritable offensive : « On nous combat par tous les moyens. Nos cadres sont arrêtés ou inquiétés. La suspension du parti n’est donc qu’un nouvel épisode de cette bataille politique », a-t-il conclu.

Malgré cette situation, Sory Sanoh exhorte les militants du RPG Arc-en-ciel à la patience et au calme.

« Nous devons rester sereins et attendre les décisions de notre direction nationale. Nous avons traversé bien des épreuves depuis le début de la transition et nous les avons surmonté. Nous surmonterons celle-ci également », a-t-il assuré.

El Hadj Mohamed