Interrogé au sorti d’une conférence de presse organisée ce vendredi 23 août par le syndicat de la presse privée, Siddy Diallo, Secrétaire général de ladite structure, a fait savoir que ce sit-in aura pour objectif, d’interpeller non seulement les commissaires de la Haute Autorité de la Communication à leur responsabilité, mais aussi à tous les acteurs des médias pour que, chacun en ce qui le concerne, puisse faire quelque chose afin de faire face à ce danger qui mine la presse guinéenne de nos jours.
À en croire ce responsable, une lettre d’information est déjà déposée au niveau de la mairie de Kaloum pour la tenue de ce sit-in. Le lundi donc à 10 heures, moment indiqué pour ce rendez-vous, l’occasion sera mise à profit pour faire un éclairage sur les procédures d’interpellation des journalistes et le respect de la loi L002 qui garantit l’exercice du métier du journalisme en Guinée. « On ne s’oppose pas à ce que les journalistes soient convoqués, mais pas devant la DPJ. Alors, il sera question pour nous de demander à tous ceux qui ont les problèmes avec les Journalistes, d’aller pour la première fois vers la HAC qui fonctionne normalement, qui a une commission technique et qui a également la capacité de fermer une radio et ou suspendre une émission. Si ça trouve que vous n’êtes pas satisfaits du travail de celle-ci (HAC), en ce moment vous pouvez aller vers le juge. Et, lui aussi à son tour, doit travailler sur la base de la loi L002, mais pas sur cette histoire de cybercriminalité que nous entendons aujourd’hui», a souligné le Secrétaire général du syndicat de la presse privée guinéenne. Ce sit-in qui sera organisé devant le bâtiment qui abrite la Haute Autorité de la Communication HAC, fera également l’objet de rappeler à cette Institution à plus de responsabilités dans son rôle de veille à tout ce qui attrait aux questions relevant des médias.
« C’est pour dire désormais à la HAC, si hier les journalistes ne venaient plus vers elle pour déposer la plainte que les commissaires de l’institution doivent accompagner jusqu’au niveau du tribunal, il sera valable à partir de lundi, que ces plaintes n’iront plus à la DPJ qui n’a pas ces prérogatives d’interroger le journaliste surtout s’il est indexé dans l’exercice de son travail», a dit ce responsable de presse privée.
Malgré les efforts consentis par Amara Somparé, premier responsable du département de l’information et de la communication depuis ses fonctions de ministre, Siddy Diallo lance un appel pressant à son endroit en tant que partenaire, à s’impliquer davantage pour le respect strict de la loi L002, conquise dans les conditions plus ou moins difficiles pendant l’époque de la transition en Guinée. Il faut rappeler que l’organisation de ce sit-in, fait suite à plusieurs malversations dont sont victimes les journalistes guinéens pendant l’exercice de leur métier.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com