Le procès du président du Model s’est poursuivi à la cour d’appel de Conakry ce mardi 22 avril 2025, sous haute surveillance. Après plusieurs heures de débats, une lourde peine a été requise contre l’homme politique.

Dans sa réquisition, le procureur général, Fallou Doumbouya demande de retenir Aliou Bah sur les liens de la prévention et de le condamner à 5 ans d’emprisonnement ferme.

« Nous sommes très surpris, très déçus, très étonnés des acquisitions du parquet général », regrette Me Almamy Samory Traoré, l’un des avocats de la Défense.

« En demandant à la Cour de couper le cordon ombilical, je voulais simplement rappeler à nos magistrats qui ont dans leurs mains des dossiers à caractère politique, qu’ils doivent faire en sorte que l’on ne revive plus ce qui s’est passé au Palais du Peuple à l’avènement du CNRD. Lorsque les magistrats ont rappelé le fait de subir des dépressions, et que c’est pour cela que d’autres personnes étaient poursuivies et d’autres ne l’étaient pas. Donc la justice guinéenne n’a pas toujours œuvré dans le sens de la préservation, si vous voulez des libertés publiques. Nous voulons cette fois-ci qu’elle puisse faire en sorte que ses décisions puissent refléter la volonté du peuple guinéen, qui veut que lorsque ceux qui gèrent sa chose doivent rendre des comptes, et qu’on doit avoir des explications. C’est en cela que j’ai répondu. Et rappelez-vous qu’on ne veut plus en faire une justice politique, mais en faire une vraie justice », indique l’avocat.

Ibrahima Camara