Le 03 mai de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. En Guinée, cette date coïncide à une vilaine période pour les hommes de médias, à cause des arrestations musellements. Pourtant la lutte pour la liberté de la presse n’est pas une affaire qui doit être exclusivement laissée aux journalistes.

C’est l’analyse de l’avocat Me Mohamed Sangaré. Dans une sortie pour la circonstance, il a interpellé l’ensemble des citoyens sur cette lutte d’intérêt commun.

« La liberté de la presse est à defendre à tout prix. Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, la liberté de la presse n’est pas uniquement une affaire des journalistes. Elle doit intéresser tout le monde car elle est intimement liée au droit du citoyen à l’information, à son droit d’être informé. Lorsque la presse travaille de manière professionnelle, en respectant l’éthique et la déontologie de la profession, elle contribue efficacement à l’éveil d’une conscience citoyenne. En donnant de bonnes informations c’est-à-dire des informations vérifiées aux citoyens, la presse leur permet d’être éclairés dans leurs choix, notamment celui de leurs dirigeants », a indiqué l’homme de droit.

« Ce n’est pas un combat en faveur d’un journaliste mais une bataille pour la préservation d’un autre droit fondamental consacré par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme, le droit à l’information. Ce droit est si important que le législateur a edicté une autre loi y afférente, la loi d’accès à l’information publique », a réitéré Me Mohamed Traoré.