‘’La violation de la liberté de la presse en Guinée’’ était au centre des échanges ce lundi, 02 septembre 2019 lors d’une conférence de presse organisée par la Plateforme des Jeunes Leaders de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD) et la Coalition Nationale pour la Paix en Guinée (CNPG). Une conférence qui s’inscrit dans le cadre de soutenir les journalistes guinéens particulièrement ceux de la presse privée sur les exactions dont ils sont victimes ces derniers temps en République de Guinée.
Depuis quelques mois de cela, les journalistes de la presse privée sont victimes de tout genre dans l’exercice de leur métier dont entre autres des intimidations, des interpellations, des convocations et incarcérations à la maison centrale de Conakry et devant des juridictions du pays par le pouvoir public. Une situation qui ne laisse pas en marge des acteurs de la société civile guinéenne dont la PJDD et la CNPG qui s’indignent farouchement contre le pouvoir dans cette affaire.
« La PJDD et la CNPG dans leur lutte pour l’instauration d’un Etat de Droit en Guinée constatent avec regret des violations graves et inacceptables de la liberté de presse dans notre pays, notamment : des agressions verbales et physiques contre une quinzaine de journalistes le 31 octobre 2017 suivies de la destruction de leurs matériels de travail à l’escadron mobile N°3 de Matam, la suspension de la radio Espace, la mise en examen de Moussa Moise Sylla, l’avertissement du groupe Evasion par la HAC manque de professionnalisme, la violation de la loi L002 pendant les poursuites judiciaires contre les journalistes, des intimidations et menaces de mort contre Alpha Bacar Sank Diallo et récemment la convocation et l’audition d’Aboubakr Diallo Directeur général de la radio Lynx… », a regretté le Président de la PJDD, Ibrahima Aminata Diallo.
Face à toutes ces violations flagrantes de la loi sur la liberté de la presse disent-ils, la PJDD et la CNPG s’indignent et condamnent avec la dernière énergie ces pratiques tendant de plus en plus à museler la presse dans notre pays.
La liberté de presse est reconnue et garantie à la fois sur le plan national par l’article 07 de la constitution guinéenne, les lois L002/CNT/2010 portant liberté de la presse et sur le plan international par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948 ainsi que d’autres instruments. Pour la PJDD et la CNPG : « qu’étouffer les médias c’est étouffer la démocratie, car comme le souligne si bien EDOUARD BRICON : Le masque de la liberté est le berceau de la tyrannie ».
Pour compatir aux exactions dont les journalistes de la presse privée sont victimes, ces deux plateformes de la société civile guinéenne expriment leur solidarité comme d’ailleurs elles l’ont toujours fait. Elles demandent par la suite à l’Etat d’arrêter ces poursuites judiciaires contre ces hommes de plume.
« La PJDD et la CNPG expriment toute leur solidarité à la presse qui constitue le baromètre de toute démocratie et exigent du gouvernement guinéen le respect strict de la loi sur la liberté de la presse et de rétablir les victimes dans leurs droits en appliquant les mesures suivantes : l’abandon sans conditions des poursuites contre les journalistes susmentionnés, la cessation immédiate des intimidations et menaces de mort, le retour des journalistes en exil… », a laissé entendre Ibrahima Aminata Diallo.
La Plateforme des Jeunes Leaders de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD) et la Coalition Nationale pour la Paix en Guinée (CNPG) encouragent les médias à préserver dans leur lutte pour l’avènement d’un véritable Etat de Droit en Guinée.
Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com