C’est un congrès de quelques jours durant qui s’est ouvert ce mardi 03 septembre à Conakry. Devant le Président Alpha Condé, l’Interafricaine de la prévention des Risques Professionnels (IAPRP), qui regroupe des cadres qui font partie des questions liées à la sécurité sociale des travailleurs dans les mines et carrières a officiellement lancé à Conakry, cette première édition du Congrès Africain sur la Sécurité dans les Mines et Carrières (CASSMICA), regroupant 13 pays francophones.
Présidée par le Chef l’Etat de la République de Guinée, le thème central de ce congrès est » sécurité et santé au travail dans les mines et carrières en Afrique ». L’ambition des organisateurs selon Malick Sankhon, Directeur Général de la Caisse Nationale de sécurité sociale, est d’installer un observatoire allant dans le sens de la protection des travailleurs. Pendant ces quatre jours de travaux, des questions liées au développement durable, à la responsabilité sociétale des entreprises, au travail des enfants, des femmes mais la situation des migrants qui exercent cette activité seront débattues. « Notre souhait à travers cette première édition, est de faire croitre la prise de conscience sur la sécurité et la santé des travailleurs dans les mines et carrières», a indiqué le Directeur.
Selon lui, En dépit des efforts consentis pour amélioration de la sécurité et la santé au travail, le nombre de décès, de lésions, d’incapacités précoces et de maladies chez les travailleurs des mines et carrières, reste encore élevé. À en croire selon le rapport de l’Organisation Internationale du travail (OIT), plus de 330 mille employés meurent chaque année dans les accidents qui se produisent enregistrés dans les zones minières et carrières.
« Il faut aussi souligner que l’organisation de ce premier congrès, est une occasion pour la Guinée qui abrite déjà le centre africain du développement minier, d’avoir le siège du secrétariat permanent du CASSMICA », Malick Sankhon.
À l’occasion de l’ouverture de ce congrès où il a pris part, le Président de la République a indiqué tout d’abord que, au-delà de la santé et sécurité des travailleurs dans les mines et carrières, que le Directeur Malick Sankhon fasse de son effort afin d’assurer les travailleurs au niveau de la caisse de sécurité sociale. De même, il a recommandé aux participants, d’avoir un cahier de charge, dans lequel seront énumérés les critères standards à soumettre aux sociétés minières Africaines.
«La protection des populations est plus importante que l’argent que nous gagnons. C’est pourquoi vous devez exiger à ce que les mesures que exploitants miniers prennent chez eux pour la protection de leurs travailleurs, soient les mêmes mesures ici. Déjà que vous vous êtes réunis, il faudrait que vous vous mettiez d’accord sur les critères que toute société minière en Afrique doit avoir. Comme vous les connaissez, ces critères, vous pouvez leur dire voilà les celles standards que nous voulons que chaque minier observe dans nos pays. Cela va amener à chaque gouvernement d’être obligé de faire en sorte que ces critères soient respectés. Si vous voulez faire votre rôle, vous ne devez pas quitter ici sans énumérer et donner au gouvernement un cahier de charges », a voulu le Président.
Autres manquements évoqués Alpha Condé, c’est aussi le fait que les pays anglophones n’ont pas fait partie de ce premier congrès. C’est pourquoi il a invité les participants au congrès de Conakry mais surtout le Directeur Africain, ces pays anglophones comme le Libéria, la Sierra Léone, le Ghana ainsi que le Nigéria, comme disposent les richesses minières, soient également intégrées dans l’IAPRP.
Ce premier que Conakry antique ces jours, connaît la participation de 200 personnes. Avant de terminer son discours, le Président Condé a promis d’apporter tout son soutien pour que le siège du secrétariat permanent du CASSMICA, soit en République de Guinée.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com