Au moment de la prise de cette initiative d’assainir Conakry le dernier samedi de chaque mois, les citoyens pensaient enfin trouver un remède pour ne plus cohabiter avec les ordures qui ont longtemps été les proches collaboratrices. Mais hélas, cet espoir laisse place au cauchemar vu la malhonnêteté et la mauvaise foi de certains responsables détenteurs de ce projet d’assainissement.
Aujourd’hui la réalité est de telle sorte apparente que nos communes demeurent sous l’autorité des rideaux de déchets. Quelle honte ! Les ordures nous offrent des spectacles géants au niveau des grands ronds-points des cinq communes de la capitale. Raison pour laquelle, à chaque tombée de pluie, parfois on a tendance à se sentir dans une scène de théâtre du rire aux larmes où les citoyens se réveillent constamment en sursaut munis de pelles et charrettes pour dégager ces déchets nuisibles à la santé. Quelle tristesse!
D’ailleurs ce qui fait de plus mal dans cette aventure sournoise, malsaine, honteuse, bref d’enrichissement purement illicite , c’est que nos autorités par manque catégorique de volonté, adoptent des politiques maladroites et inintelligentes qui font toujours de fiasco malheureux et tant pis pour la population puisqu’ à vrai dire, leurs soucis majeurs c’est juste remplir leurs poches puis prendre des photos pour faire croire au Président de la République que la mission confiée suit son cours normal chose qui est vraiment regrettable.
Pour comprendre combien de fois notre capitale est l’une des capitales voire la plus sale du monde, il faut carapater au niveau des ronds-points de certains quartiers comme Cosa, Madina, Matam, Bambeto, et tant d’autres parce qu’ils sont nombreux et subissent le même sort. Comme on peut bien le constater sur les images, les ordures bloquent même le passage aux engins roulant à Cosa. C’est comme si on ne vit pas dans une République.
Que dire enfin si les autorités ne fournissent plus grand chose pour au moins diminuer un peu la taille de ces montagnes d’ordures qui galvanisent les visiteurs. Ces responsables valent quoi finalement si satisfaire la population n’est plus leurs soucis majeurs ? Où allons-nous avec cette attitude suicidaire? La Guinée devient le seul pays à cet effet où les dirigeants ont l’ADN de la corruption ce qui relance de plus belle la question sur l’impunité au sommet de l’Etat. Tellement que notre gouvernement est loin de satisfaire sa population dans cette campagne d’assainissement, on peut facilement compter au bout des doigts des véhicules de collecte et de transfert d’ordures en nombre orphelin.
Les déchets tirés en souffrance des canaux d’évacuation y retournent encore vu la rareté de ces engins roulant sur les lieux pour le ramassage à temps. Quelle démarche épouser maintenant surtout quand on sait que tous les derniers recours ont été de réels fiascos. Les parties prenantes, chacune d’elles montre graduellement sa limite et ses incapacités à bien orienter cette question d’insalubrité. Les autorités dans la paume desquelles passe l’argent destiné pour la propreté de nos localités restent éternellement affamer et cruellement une bande de magouilleurs qui ne font jamais cas de la souffrance du peuple.
Pour corriger ces défaillances regrettables et impardonnables , le gouvernement est appelé à revoir sa stratégie d’assainissement en adoptant une bonne politique pouvant permettre à la Guinée de réduire son taux d’insalubrité déjà sévèrement à la hausse. Honnêtement parlant, Conakry présente une odeur très acerbe d’où la plupart des épidémies viennent trouver refuse pendant la période hivernale.
Mohamed Bah, Analyste politique