KINDIA- Avec un constat que beaucoup qualifie de mitigé, la grève lancée depuis le 3 octobre 2018 ne semble pas avoir aujourd’hui la même envergure dans la préfecture de Kindia. Sur la question, le SLECG préfectoral ne partage pas les mêmes avis. La structure à la base de la dite grève croit plutôt que les enseignants et l’Etat se donnent à un jeu de dupe. Abdoulaye BAH membre de l’union préfectorale du SLECG explique cet état de fait par la pression que l’Etat à travers le ministère de tutelle met sur les enseignants en les menaçant de radiation. « La grève ne s’essouffle pas! La grève, c’est une cessation de travail. Ce que nous devrons faire normalement c’est de rester à la maison. Les sit-in étaient juste une façon de mettre la pression sur l’Etat pour dégeler le salaire des braves enseignants. Les autorités pensent que les gens travaillent alors qu’ils ne travaillent pas. Ils ont tout simplement besoin de leurs salaires. Ceux qui vont à l’école font juste un acte de présence pour un petit temps et se retournent à la maison. » Précise le syndicaliste.
Quant à la menace de radiation qui provoque peur chez certains enseignants, le leader syndical lève l’équivoque «La radiation dans le statut général du personnel de la fonction publique, concerne l’abandon de poste et les enseignants ne sont pas dans ce cas d’espèce ».
Parlant aux futures démarches, Abdoulaye BAH réitère leur volonté de se conformer à la loi en adressant dès ce lundi 3 décembre 2018, une lettre d’information à l’autorité locale pour un autre sit-in le mercredi ou le jeudi prochain. Notre interlocuteur respecte par ailleurs la décision des écoles privées de ne pas suivre cette grève et rejette en bloc les accusations suite aux perturbations enregistrées dans ces écoles en marge d’un sit-in.
« Le combat continu tant que nos revendications ne sont pas satisfaites » martel le syndicaliste qui dit craindre pour l’avenir des apprenants.
Pour maguineeinfos.com ;
Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia