Le syndicat national de l’éducation a rendu publique une déclaration ce Samedi, 05 octobre 2019 à son siège à Matoto à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des enseignants. Une déclaration caustique qui expose la mauvaise manière de certains syndicats dont les responsables qui selon le SNE ne pensent qu’à nourrir leurs poches au lieu de faire le travail demandé,mais aussi une occasion qui permet de soumette un cahier de charge au gouvernement.
Pour le syndicat national de l’éducation, le 05 octobre est loin d’être une journée festive. Elle est plutôt une journée de réflexion et de diagnostic des maux et risques liés à l’exercice du métier de l’enseignant. Conscient des difficultés auxquelles est confronté le personnel enseignant guinéen, le SNE a soumis un cahier de charge au gouvernement afin qu’il puisse assumer pleinement ses responsabilités selon ses mots. C’était dans une déclaration rendue publique ce samedi à son siège à Matoto. « il s’agit de la construction des nouvelles salles de classe et leurs équipements ;la rénovation des écoles publiques en état de vétusté ;la réglementation du secteur de l’enseignement secondaire privé en obligeant les fondateurs d’écoles à signer des contrats à durée déterminée et indéterminée (CDD et CDI) avec les enseignants du privé qui sont foncièrement mal rémunérés;le paiement mensuel des salaires de vacances pour permettre aux enseignants de préparer la rentrée et les fournitures scolaires de leurs enfants ;l’engagement des enseignants contractuels à la fonction publique ;la revalorisation de toutes les primes liées à la profession enseignante etc. » A t-on appris de ladite déclaration.
Le syndicat qui plaide pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants est aussi conscient du bicéphalisme qui mine le monde syndical du pays. Par la même occasion le SNE se fait voix et dénonce le caractère mercantilistes de certains leaders syndicaux. « aujourd’hui le syndicalisme est devenu un moyen d’enrichissement illicite sur le dos des pauvres enseignants,une guerre de leadership,de monopole et d’hypocrisie teintée d’une dose politique. Des leaders syndicalistes sont aujourd’hui propriétaires de luxueuses villas et voitures menant du coup une vie ostentatoire et d’opulence en flagrante contradiction avec les conditions de vie et de travail des enseignants.》 A révélé l’autre pant du discours de cette même déclaration lue par Michel Pépé Balamou,secrétaire général du SNE.
La question qu’on se pose est de savoir, si on parle de bicephalisme dans le monde syndical, est-ce que c’est parce que le gouvernement en tire profit qu’il ne dit mot pour enterrer cette chaîne de pagaille ?? En tout cas rares sont des structures syndicale aujourd’hui qui n’abritent pas ces problèmes qui, enfin ne donnent plus goût à la défense des intérêts des travailleurs guinéens.
Pour maguineeinfos.com, Mohamed Bah