Les membres du collectif des ONG de défense des droits de l’homme ont animé une conférence ce vendredi, 11 octobre 2019 à la maison de la presse de Kipé. Objectif, parler de la mise en place d’un centre de monitoring qui permettra de suivre de près toutes violations de droits de l’homme lors de la marche projetée par le Front National pour la Défense de la constitution lundi prochain. Une marche annoncée pour manifester leur opposition à toute tentative de modification constitutionnelle en vue de maintenir Alpha Condé au pouvoir au-delà des limites de son dernier mandat.

Composé de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme en Guinée, ce collectif s’érige en rempart pour contrecarrer toutes violations de droits de l’homme qui pourraient surgir lors de la marche annoncée par le FNDC. Pour parfaire cette volonté d’identifier non seulement des auteurs et complices de violation des droits de l’homme, les membres de ce collectif ont mis un centre de monitoring qui déjà apprend-on, est opérationnel. « Il s’agit de tracer, de suivre tous les cas de violations qui seront observés dans les jours à venir. Nous le faisons au quotidien dans nos organisations, mais nous sommes dans une situation où nous ne pouvons pas garder le silence. Le travail que nous faisons au centre de monitoring, il s’agit de l’amplifier pour qu’il se mette en contact avec toutes les antennes du FNDC au niveau du territoire national. » A affirmé Boussirou Diallo de la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale.

Pour s’associer aux idéaux du Front National pour la Défense de la constitution, le collectif a rendu une déclaration dans laquelle, il définit toutes ses stratégies pour faire tordre la volonté d’aller au référendum pour des velléités de surcroît qui relancent sur le troisième mandat. Cette déclaration fait suite à celles du gouvernement notamment le ministre de l’administration du territoire considérant la marche du Front comme une déclaration de guerre « pour contrer et dissuader cette volonté de remise en cause de l’ordre constitutionnel, les citoyens réunis au sein du Front National pour La Défense de la constitution, ont projeté une série de manifestations à partir du 14 octobre prochain pour marque leur désapprobation de cette entreprise à la voix illégale, immorale et notoirement dangereuse pour la stabilité de notre pays. Face à cette situation résultant de l’entêtement du pouvoir de soutenir l’idée d’un troisième mandat et de la détermination du peuple de Guinée a résisté contre l’oppression et la confiscation du pouvoir, nos organisations expriment leurs inquiétudes face à la montée de la tension sociale. Cette crainte est justifiée quand on se rappelle des discours va-t’en guerre de certains membres du gouvernement ou d’hommes politiques qui souhaitent sans ambiguïté, voir le pays basculer dans l’affrontement et dans le chaos simplement parce qu’ils ont décidé, contre toute décence, d’entraver l’alternance démocratique en Guinée. » A déclaré maître Frédéric Foromo Loua, président de l’ONG mêmes Droits pour tous au micro de maguineeinfos.com avant de dire dans la déclaration que ce centre suivra tous les cas de violation des droits de l’homme pendant ces moments de troubles sociopolitiques et au moment venu, ils comptent poursuivre les complices, auteurs et coauteurs de ces violations documentées.

Mohamed Bah Pour maguineeinfos.com