Le tribunal de première instance de Dixinn vient de renvoyer le procès des membres du FNDC pour le délibéré cela après la cascade de plaidoiries de la dizaine d’avocats de la Défense. Après la réquisition du parquet, la Défense n’a pas tardé de s’en servir de son argumentation pour répliquer.
Des répliques trempées de propos révélateurs sont nées en boucle dans le rang de la Défense suite à la réquisition du parquet qui fait cas d’une condamnation de cinq ans assortie d’une amende de deux millions de francs guinéens. Les conseils des prévenus n’ont pas manqué de rappeler que ce dit dossier est vide et monté de toutes pièces. « la défense a suivi avec une attention soutenue des réquisitions de monsieur le procureur qui n’a pas pu faire assoir l’accusation. Il s’est simplement contenté de requérir cinq ans d’emprisonnement contre des innocents et deux millions d’amende. La Défense unanimement à tour de rôle a démontré que dans cette affaire,qu’il n’y a pas eu de manœuvres,il n’y a pas eu d’actes tendant à troubler la sécurité ou l’ordre public. » A rappelé maître Salifou Beavogui, un des avocats de la Défense avant de rappeler que les infractions dans cette procédure sont celles tirées des cheveux et ne sont constitutives de délits, donc qui ne méritent aucune poursuite judiciaire car plutôt leurs clients devraient être les victimes au lieu des bourreaux.
Ce qui les amène même à fouiller dans le passé pour ressusciter des faits de massacres qui sont survenus dans le ressort du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn mais qui, malheureusement selon eux n’a levé le doigt pour identifier les coupables et les juger « lorsqu’on s’engage à défendre la constitution de la république de Guinée, on est pourchassé, persécuté, traqué, emprisonné, jugé voire condamné. C’est pour cette raison sur le fondement des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale, à l’unanimité nous avons démontré que nos clients n’ont mis en œuvre aucune manœuvre, n’ont posé aucun acte de nature à troubler l’ordre public. Dans cette affaire, il n’y a ni crime, ni délits, ni contravention. » A t-il insisté.
Après donc ces très longues plaidoiries qui ont pris fin à la tombée du crépuscule, le tribunal met l’affaire en délibérée pour décision être rendue le mardi, 22 octobre prochain pour sceller le sort des prévenus qui comparaissent de par devant ladite juridiction.
Mohamed Bah
Pour maguineeinfos.com