Le procès citant Badra Aliou Checkna Koné et une trentaine autres personnes pour participation délictueuse à un attroupement, usurpation de titre et fonction, signes en emblèmes, entrave à la libre circulation sur la voie publique et outrage au chef de l’État, s’est ouvert ce lundi, 21 octobre 2019 au tribunal de première instance de Mafanco dans une discussion assez houleuse et complètement contradictoire entre les différentes parties au procès.

Les débats s’installent sévèrement entre le parquet et le collectif d’avocats de la Défense, et à chaque reprise de parole par l’un d’entre eux, des contradictions naissent et les discussions s’emparent de la salle d’audience. Des discussions issues de la proposition du parquet de projetée la vidéo qui principalement affichée dans l’avalanche de chefs d’accusation retenus contre le jeune vice maire de la commune de Matam. Pour la dizaine d’avocats chargés de défendre les intérêts du secrétaire National de la jeunesse de l’UFR, la procédure voudrait bien que tous les éléments soient versés au dossier avant le jour de l’audience et être discutés contradictoirement par les parties au procès pour ce faire, ils s’appuient sur l’article 497 du code de procédure pénale pour se renforcer la ligne argumentaire, même si de l’autre côté, le parquet brandit en ce qui lui concerne l’article 413 du code de procédure pénale pour que la vidéo puisse être projetée.

Pour cela, le collectif trouve que le tribunal est tari de tous matériels pour faciliter la projection de la fameuse vidéo dont se sert le procureur selon lui pour asseoir ses arguments. « On sent que la balance n’a plus d’équilibre parce qu’on constate l’absence d’indépendance dans ce procès. On a parfois l’impression que tout est décidé ailleurs avant qu’on arrive ici.» A fait remarquer un des avocats de la Défense.

Pour le procureur qui compte tant sur cette vidéo du principal prévenu traduit de par devant le tribunal de la juge Djenab Donghol Diallo, pense que la Défense est déjà située sur le sort de ses clients, raison pour laquelle, elle s’oppose à la projection. « La Défense est pauvre dans ce dossier et n’a pas d’arguments c’est raison pour laquelle elle ne veut pas qu’on projettera vidéo. » A t-il déclaré.

Vue les plaintes des conseils des prévenus, Badra Koné doute de la crédibilité du procès et décide de tourner dos aux questions du tribunal. « Je constate que le procès n’es pas juste et équitable donc je ne réponds pas aux questions. » A déclaré le principal prévenu dans cette affaire qui disait au départ de son interrogation avoir vu une vingtaine de pick up débarqués chez lui pour l’arrêter et reconnaît aussi avoir dit qu’ils (membres du FNDC) sortiront lundi pour manifester et que l’intimidation ne marchera pas. « Madame la loi quand elle n’est pas juste, les citoyens se donnent le droit de manifester. » A t-il lancé.

Après les débats autour de la projection qui a été finalement acceptée par le tribunal, l’audience passe à l’étape suivante, celle qui relance sur la réquisition du parquet et les plaidoiries de la Défense en ce moment même où on met en ligne cet article. Nous y reviendrons !

Pour maguineeinfos.com Mohamed Bah