La Cour Pénale Internationale CPI à travers sa procureure Fatou Bensouda a, dans une déclaration, demandé à tous les acteurs politiques guinéens, de s’abstenir de recourir à la violence et a épousé le dialogue. A défaut, toutes personnes qui attenteraient commettre la violence, d’une manière ou d’une autre est passible à  la poursuite devant les tribunaux de la Guinée ou de la CPI.

Suite à des informations faisant état de nombreux cas de violence en Guinée ces dernières semaines, la procureure de la Cour Pénale Internationale CPI, en appelle l’ensemble des acteurs de la classe politique et leurs partisans à s’abstenir de recourir à la violence et à reprendre le dialogue afin d’éviter que le bilan des victimes ne s’alourdisse.
« Quiconque commet des crimes atroces relevant de la compétence de la CPI, ordonne ou encourage la commission de tels crimes ou y contribue d’une manière ou d’une autre est passible de poursuites devant les tribunaux de la Guinée ou la CPI», a lâché Fatou Bensouda, procureure de cette cour de justice.

Conformément à son mandat selon Fatou Bensouda, le Bureau de la CPI suit de près, l’évolution de la situation en Guinée, avant de confier que la cour pénale s’était réjoui de sa mission qu’elle  a envoyé en Guinée, à l’idée de continuer de travailler avec les autorités nationales, les représentants de la société civile et les partenaires internationaux.

Au sujet portant le dossier des évènements du 28 septembre au stade du même nom, la procureure a dit avoir pris acte de la déclaration du ministre guinéen de la justice, Mohamed Lamine Fofana, faite à l’occasion de la mission de son équipe effectuée à Conakry du 28 au 31 octobre dernier. Cependant, même si les questions d’ordre pratique et logistique restent à régler, y compris la rénovation de la Cour d’appel de Conakry qui doit abriter ce procès, Fatou Bensouda pense que ces détails ne devraient pas retarder davantage son ouverture qui doit avoir lieu au plus vite.
« L’enquête est officiellement close et toutes les voies de recours ont été épuisées. Cela fait maintenant plus de dix ans que des crimes atroces ont été perpétrés au stade de Conakry, en septembre 2009. Les victimes et les communautés touchées méritent que justice soit rendue et qu’elle le soit concrètement. Mon Bureau continuera de suivre la situation et d’appuyer les efforts des autorités guinéennes en vue de tenir ce procès. Les obligations prévues par le Statut de Rome doivent être remplies» a laissé entendre la procureure, dans cette déclaration rendue publique ce mardi.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com