Après la libération des responsables du FNDC, une amalgame quant à la terminologie est constatée dans les médias. Interrogé sur cette question ce vendredi, Maître Mohamed Traoré, l’un des avocats de ces membres du front détenus depuis le 22 octobre, a mis les choses au clair. Il estime qu’il s’agit juste d’une liberté puisque ses clients n’ont jamais été condamnés à une peine d’emprisonnement.
Pourtant, la majorité des médias ont révélé hier que la cour d’appel de Conakry, a accordé une liberté provisoire ou conditionnelle aux détenus du Front National pour la Défense de la Constitution FNDC, après un mois une semaine passés à la maison centrale. Pour lever tout équivoque, Maître Mohamed Traoré, a rappelé que l’on ne parle pas de liberté provisoire ni conditionnelle lorsque la personne a été déjà condamnée à une peine d’emprisonnement et qui est une mesure d’aménagement à laquelle cette personne a été condamnée.
« Nos clients ne sont pas encore condamnés donc on ne pourrait pas parler de libération conditionnelle. Ils sont tout simplement en liberté jusqu’à l’issu de la décision qui sera rendue sur le fond du dossier. Alors au nom du collectif des avocats, je voudrais quand-même dire merci à la cour d’appel de Conakry», a expliqué Maître Traoré.
Pour lui, c’est juste une question de terminologie car en réalité, on ne parle pas de la liberté provisoire mais plutôt de la détention qui part du principe selon lequel, la liberté est le principe de la détention et l’exception. En principe donc a-t-il avancé, la détention ne peut être prononcée que s’il y a des conditions qui sont limitativement énumérées par le code de procédure pénale. C’est pourquoi nous parlons de liberté pur et simple jusqu’au 5 décembre prochain.
À la question de savoir comment pourrait-on techniquement appeler cette forme de liberté de Abdourahmane Sanoh, Sékou Koundouno, Élie Kamano et autres, Maître Traoré a coupé court.
« Il n’y a pas une autre appellation. C’est une mise en liberté et c’est aussi simple que cela. Parce que la question, c’est de savoir entre la détention et la liberté, qu’est-ce qui est provisoire. Et les textes sont très clairs la dessus et disent que c’est la détention qui est provisoire. Cette détention ne peut pas être provisoire telle que formulés par les législateurs et que la liberté soit provisoire aussi. C’est juste un abus de langage de parler de liberté provisoire. Mais dans tous les cas, nous allons aborder le fond du dossier à prochaine audience », a confié l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com