Conformément à leur engagement, les enseignants grévistes de Kindia ont, pour ce 5e sit-in, adressé une lettre d’information à l’autorité communale le jeudi 6 décembre. La commune qui, selon la loi, n’avait que 24 heures pour faire savoir sa réponse aux organisateurs.
Réunis ce lundi 10 décembre 2018 non loin de l’Inspection régionale de l’éducation, ces enseignants qui n’avaient jusque-là pas reçu la réponse de la commune, ont été invités par les forces de sécurité très tôt présentes sur les lieux, à se disperser tout simplement.
Le secrétaire général adjoint qui avait pour mission de suivre la lettre d’information, provoque la colère de certains enseignants grévistes. On reprocherait à Mamadou Safaliou DIALLO de non challenge. Pour beaucoup de ces enseignants, à défaut de la lettre réponse, le leader syndical n’avait qu’à présenter l’accusé de réception du courrier déposé le 6 décembre 2018 aux forces de sécurité. Selon les informations, Mamadou Safaliou DIALLO qui détenait cet accusé de réception, était encore atteler ce lundi matin à obtenir coûte que coûte la réponse de la commune.
Joint au téléphone, Abdoulaye BAH membre de l’union préfectorale du SLECG se dit déçu « j’étais convaincu que les gens là n’allait pas nous autoriser à faire notre sit-in. Mais comme ça nous a été signifié à la justice que la commune avait obligation de nous répondre dans les 24 heures qui suivent et au cas où on n’avait pas cette réponse, que la loi nous autorisait à faire notre manifestation, donc je suis déçu qu’on n’ait pas présenté la preuve qu’on a déposé une lettre à l’autorité ». A la question de savoir quelle leçon tirée de ce nouvel échec, Abdoulaye BAH soutien qu’une rencontre sera programmée pour plancher sur les faiblesses constatées dans la conduite des affaires.
A signaler qu’aucun incident ni d’arrestation n’a été signalé lors de cette tentative de sit-in.
Pour maguineeinfos.com ;
Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia