Interrogé sur son bilan après une année de gestion dans la commune rurale de Manéah, le candidat issus du parti RDIG lors des élections communales du 04 février 2018, a tout d’abord fait l’état des lieux dans lequel son équipe a trouvé la commune. Hormis le financement de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités ANAFIC, le vice-maire de Manéah a dans un entretien qu’il nous a accordé parlé de certaines réalisations par son équipe.
Maguineeinfos.com: pratiquement un an passé déjà à la tête de cette commune, dites-nous dans quel état avez vous trouver cette circonscription ?
Louis Pascal Yombouno : à la sortie de la délégation spéciale qui était composée de 15 conseillers après les élections du 04 février 2018, nous sommes venus au nombre de 41 conseillers dont 5 vices-maires et un maire principal après notre installation en novembre 2018. Je vous avoue que comme la mission de cette délégation sortante n’avait pas la vision d’un développement en tant que tel, elle s’est plutôt concentrée sur le maintien de l’équilibre social. Alors quand nous nous sommes arrivés, nous avons constaté pour une première fois qu’il fallait agrandir le bâtiment administratif. Nous nous sommes donc attaqués à la construction de ce bâtiment R+1, composé de beaucoup de bureau et une très grande salle de délibération. À côté, nous avons construit un restaurant et nous avons également mis en place un bâtiment pour l’état civil et je vous avoue que les travaux sont de nos jours à 85 % et sous fonds propres de la commune, hormis le financement de l’ANFIC.
Au delà de ce que vous venez de mentionner, est-ce que vous avez mener d’autres actions allant dans le sens du développement local de votre commune ?
Bien-sûr! Puisque notre mission première est d’assurer le développement socioéconomique de la collectivité. Sur ce, en dehors de nos fonds propres que nous avons investi pour renforcer les capacités de l’administration, nous avons également bénéficié l’aide de l’ANAFIC d’une valeur de 4 milliards que nous avons utilisé à bon échéant. Car, nous avons envisagé 4 grandes actions notamment la construction d’une école de 6 classes et le logement du Directeur dans le district de Kalokoya, dans une cour bien fermée et avec tout ce qu’il faut pour le confort des élèves qui vont utiliser cette école et les travaux sont au jour d’aujourd’hui à 95 %. Après celle-ci (école), nous sommes en train de construire deux centres culturels dans le district de Gomboya Nord et celui de Friguiady Sud et là également les travaux avancent bien. Après donc ces centres culturels, nous avons aussi une infrastructure marchande dans le district de Kountia CBA et presque les travaux sont aussi bouclés.
Parlant du côté social, dites nous ce climat qui prévaut entre vous et la population à la base?
C’est un climat de confiance, de joie et de fraternité. De passage, je peux le dire que nous sommes beaucoup appréciés par la population pour ce début comme nous n’avons réellement pas un an. Actuellement même, je suis chargé d’élaborer le budget participatif avec les populations locales et il me reste pratiquement 5 distraits ou quartiers. Je vais vers la population pour discuter avec elle afin de comprendre qu’elles sont les sources de revenus qui peuvent exister dans le quartier et qui sont mobilisables pour la commune. Avec donc ces sources, les populations expriment leurs besoins tels que ceux liés à l’absence de routes ou le reprofilage de celles qui j’y trouvent, la construction des centres de santé, d’écoles publiques ainsi de suite. Je fais donc ce diagnostic et c’est ce qu’on appelle le budget participatif. Présentement donc, je suis dans cette dynamique en tant que premier vice-maire et bientôt le forum pour choisir la priorité des priorités pour 2020, puisque nous travaillons conformément au PDL, Programme de Développement Local, établi en fonction de cette mission que je suis en train de conduire.
Alors qu’en est-il de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et de l’accompagnement des groupements de femmes de votre commune?
Manéah a réfléchi à tout cela et je peux m’en orgueilleux pour dire que notre commune est une référence. Après notre installation, nous avons créer 14 commission de travail. C’est-à-dire que les 41 conseillers chacun se retrouve dans une commission. Alors pour répondre à votre question, je dirai que nous avons une commission qui fait la promotion de ces jeunes, femmes et de l’accompagnement des groupements sociaux. Et comme nous sommes dans une zone industrielle, nous avons monter des projets d’insertion des jeunes notamment dans les industries pour ceux qui ont des qualifications bien-sûr. Nous partons demander de l’aide auprès de ces unités industrielles et au fur et à mesure nous les inserons afin qu’ils deviennent des responsables. C’est donc vous dire qu’on ne les a pas oublié car moi personnellement, je monte des projets en faveur des jeunes mais surtout pour des femmes qui sont en association et nous cherchons les bailleurs de fonds à travers notre chargée des affaires extérieures au sein de notre commune. Il y a même un projet en cours que nous avons négocier avec un jeune Nigérien et fabriquant des sacs en plastique issus des déchets.
Votre priorités pour l’année 2020?
Nos priorités ne seront autre que assurer le développement social et économique de notre commune. Alors avant le 15 janvier 2020, on va finir avec le budget participatif que j’ai évoqué afin que les préoccupations de nos populations soient clairement définies.
Votre message à l’endroit de cette population de Manéah?
Je sais que c’est une population très solidaire, soudée et fraternelle. C’est pourquoi je les invite à faire plus confiance à leur communal qu’elle a élu. Je leur dirai également de se donner les mains pour qu’ensemble nous recherchons les moyens car, comme je le dis toujours, la commune n’est pas comme un département ministériel où les moyens sont injectés. Nous notre budget est ce que nous mêmes cherchons avec la population à la base, à travers les chefs de quartier, les présidents de district. Alors que chacun s’investisse pour que lorsqu’on trouve 100 francs, que ce montant soit comptabilisé à la banque au compte de la commune afin que nous puissions faire face à nos besoins.
Interview réalisée par Sâa Robert Koundouno