Le 28 juin 1914 à Sarajevo, l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et son épouse, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg furent assassinés des suites d’un attentat perpétré par le nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, membre du groupe Jeune Bosnie. Cet événement fut l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale, qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires russe, austro-hongrois, allemand et ottoman. Quant au bilan de la guerre, il fut tout simplement macabre: environ 18,6 millions de morts dont 9,7 millions de victimes militaires et 8,9 millions de civils.
Le vendredi 3 janvier 2020, l’émissaire iranien des affaires irakiennes, le tout puissant général Qassem Soleimani a été tué dans un raid à Bagdad, trois jours après une attaque inédite contre l’ambassade américaine. Le régime iranien qui avait promis de venger la mort du général Soleimani, a mis ses menaces à execution dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2020 en envoyant plus d’une douzaine de missiles sur deux bases irakiennes occupées par des soldats américains. L’Iran promet des réponses plus dévastatrices en cas de riposte américaine. Il menace en particulier de s’en prendre à Israël et aux alliés des USA. Il est fort à parier que l’ubuesque et fantasque président américain, Donald Trump répondra aux attaques iraniennes et ce de la manière la plus énergique.
En observant les évènements en cours ces derniers jours au Moyen-Orient, j’ai comme l’impression qu’il y a de forts risques de déclenchement d’une autre grande guerre. Le feu couve, il suffit que les protagonistes soufflent sur la braise pour que ça s’embrase. Et les éventuels jeux d’alliances pourraient constituer un cocktail hautement explosif. Espérons que la raison l’emporte sur la passion et que les deux bélligérants optent pour une solution négociée par la voie diplomatique.
La tension est vive, les tons sont guérriers mais les conséquences pourraient être méphistophéliques surtout pour les populations civiles sans défense.
Abdoul Salamy Sylla