Nouvelle grève du SLECG: plusieurs écoles sous l’autorité des cadenas

Selon le constat d’un reporter de maguineeinfos.com ce jeudi, 09 janvier 2020, plusieurs écoles ont demeuré au rythme de l’Intifada c’est-à-dire les jets de pierres vu l’absence des enseignants, même si dans certains établissements au-delà des jets, les cours continuent.

Le SLECG est entré en action ce matin comme prévu pour montrer au gouvernement jusqu’où il est sérieux avec ses revendications qui s’ouvrent en première ligne sur les 8 millions comme salaire de base pour les enseignants. Des salles de classes vides, on peut en compter largement. C’est le cas du lycée 1^er mars où il n’y avait qu’une poignée d’élèves. Des élèves qui se sont rebellés face au constat sur l’absence de leurs professeurs. « Ce matin, les professeurs étaient là mais malheureusement il n’y avait que six professeurs sur 34 et à un moment donné où on a regroupé les élèves pour les cours, il y’a certains collégiens qui ont débrayé et il n’était pas facile de les gérer car ils couraient et descendaient partout en jetant des cailloux. », a rappelé le proviseur du lycée 1^er  mars, Sekou Camara qui ouvre la voie finalement aux élèves de rentrer à la maison.

Au lycée Bonfi, les élèves sont nombreux dans la cour malgré une perturbation à un moment. Une perturbation provoquée par des jeunes qui se seraient déguisés en élèves dont certains ont été pris et rendus aux forces de maintien d’ordre. « D’abord les élèves ont répondu présent, 1171 élèves sur 1452 ont répondu présent et les enseignants, c’est 29 groupes pédagogiques et parmi ces 29, 13 sont présents et 14 absents. Les élèves ont décidé que cette année qu’il n’y aura pas de grève à Bonfi et ce sont eux même qui défendent leur établissement. Donc, ils ont pris deux jeunes qui se font passer pour des élèves et on les a donné aux autorités », a confié le proviseur du lycée Bonfi.

Pour l’instant, il sera trop tôt de parler d’une réussite ou d’un échec de la grève du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Il faut quand-même signaler qu’à plusieurs endroits de la capitale, on constate la présence des forces de maintien d’ordre et l’Intifada animait les élèves frustrés durant toute la matinée.

Mohamed Bah Pour maguineeinfos.com