Le Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a déclenché une grève générale ce jeudi, 09 janvier 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Le SLECG réclame un salaire de base de huit millions de francs guinéens mais aussi, l’intégration sans «condition » des enseignants contractuels à la fonction publique. Peu d’enseignants ont respecté ce mot d’ordre de grève dans plusieurs écoles de la commune de Matam.
Tôt ce matin, des élèves ont commencé à rallier leurs établissements respectifs. À l’école primaire de Matam Lido 2, la majeure partie du corps enseignant est visible dans la cour. À 100 mètres de cet établissement, se trouve un autre. Dans cette école, les enseignants sont déjà en situation de classe. Hors micro, le Directeur indique qu’il est hors question d’observer le mot d’ordre de grève. Pour lui, bafouer l’éducation des enfants, c’est la nation toute entière qui perd. Il justifie ses propos par le mauvais résultat enregistré par son établissement l’an dernier.
Par ailleurs, le lycée 1er mars n’a pas connu son engouement habituel. Des élèves mécontents par l’absence de leurs professeurs, revendiquent le retour immédiat de leurs profs en criant dans les salles de classe. Un responsable dudit établissement tente d’apaiser la colère des élèves mais en vain. « Envoyez nos professeurs », scandent-ils. Entre temps, des pluies de cailloux tombent dans l’enceinte de l’établissement. C’est un sauve qui peut général qui règne au sein de la foule. Les élèves, répliquent par des jets de pierres.
À l’extérieur de l’école, un véhicule de la gendarmerie et un autre de la CMIS sont stationnés. C’est dans cette atmosphère tendue, que certains élèves ont commencé à rallier leurs domiciles.
Quelques écoles privées quant à elles, n’ont pas connu d’incident majeur. Certains enseignants du privé estiment qu’ils ne sont pas concernés par la grève. Ils précisent qu’ils ne sont pas fonctionnaires d’État. Rester à la maison serait fatal pour eux, disent-ils.
À signaler que nous n’avons pas constaté de confrontations entre forces de l’ordre et élèves sur les lieux sillonnés.
Mohamed Lamine Souaré pour maguineeinfos.com