Les deux parties se sont séparées à queue de poisson hier et le  SLECG d’Aboubacar Soumah ne semble rien entendre sur sa  position vis à vis de la grève sous le poids de laquelle coule en ce moment même l’école guinéenne. Malgré sa main tendue, le gouvernement continue à jouer au con laissant ainsi sombrer l’avenir des apprenants innocents.

La rencontre du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et le gouvernement hier lundi au ministère  de la fonction publique n’a finalement accouché que  de la méfiance et la haine entre les deux parties qui étaient censées trouver un dénouement apaisé pour suspendre la grève des enseignants qui fait caserner les élèves.

Une grève déclenchée le jeudi dernier pour exiger la prise en compte et le respect strict des revendications  du SLECG qui s’ouvrent en première ligne  sur l’affaire des huit millions comme salaire de base. Alors que les voies et moyens étaient en train d’être cherchés pour clore le débat et les divergences à outrance, le gouvernement double la mise et passe  à la vitesse supérieure en faisant arrêter deux cadres du syndicat de l’éducation, en enfonçant ainsi le clou.

Une attitude qui laisse indifférent les hommes de craie qui doutaient jusque-là du côté sérieux du gouvernement dans ces négociations.  « C’est nous qui avons écrit au gouvernement d’ouvrir ce qui est dialogue afin de régler autour de la table le problème des enseignants. Le gouvernement nous a répondu favorablement en nous invitant autour de la table. Nous avons répondu pour  que nous puissions discuter pour trouver solution, mais malheureusement nous avons eu des syndicalistes qui ont été arrêtés, ce qui signifie que nous ne pouvons pas dialoguer tant que ces syndicalistes sont en prison », a déclaré Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG, centrale mère du  SLECG qui était l’invité de l’émission « les grandes gueules « .

Dr Alya Camara, inspecteur général du travail

Comme toujours, la partie gouvernementale reste fourrer d’arguments pour se tirer de l’affaire car il s’agit d’une énième rencontre des parties qui vire constamment à l’échec, même si l’inspecteur général du travail qui se dit être arbitre, déplore cet agissement du gouvernement et plaide pour un retour de l’équipe d’Aboubacar soumah à la table de négociations. «Je suis à équidistance du gouvernement et du SLECG. Hier la question a été soulevée, les parties se sont librement engagées à travailler ensemble pour faire en sorte que les interpellés soient libérés. C’est à la suite de cet engagement que moi-même j’ai appris que deux autres ont été arrêtés, ce qui peut être une difficulté pour la négociation. Notre souhait est que le SLECG revienne autour de la table », a confié Alya Camara, inspecteur général du travail.

 

 

Pour l’instant, le syndicat de l’éducation reste catégorique sur son éventuel retour au dialogue et exige la libération de tous ses cadres arrêtés illégalement dit-il. En attendant, la grève reste maintenue sur toute l’étendue du territoire national.

BAH Mohamed
Pour 
maguineeinfos.com