En plénière ce jeudi 30 janvier 2020 à Donka, le Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée SLECG, a fustigé l’attitude du gouvernement guinéen qui a signé le protocole d’accord du 10 janvier, sans l’implication de sa branche syndicale. Aboubacar Soumah qui attendait une correspondance de la part du gouvernement pour la reprise des négociations dès la libération de leurs camarades, a été surpris après cette signature.
Alors que Dame Kadiatou Bah et Michel Pépé Balamou ont passé à cette signature de ce contrat avec les autorités du pays, le mardi 28 janvier 2020. D’ailleurs selon Aboubacar Soumah, cela a été un coup monté de toute pièce par le ministre du travail.
Aboubacar Soumah a également rappelé aux enseignants grévistes que l’accord signé entre sa branche syndicale et le gouvernement interdisait les autres syndicats de se mêler à toutes négociations concernant les enseignants.
« Nous avons été surpris par cet appel du gouvernement à ces syndicats pour négocier avec lui. Ce qui nous a encore plus choqués, c’est cette irresponsabilité notoire de la part du gouvernement qui a négocié avec des éléments qui ne sont pas signataires du protocole d’accord de 10 janvier 2019 et qui n’ont pas de mouches derrière», a fustigé le Secrétaire général du SLECG.
Aboubacar Soumah a par la suite précisé qu’après le déclenchement de la grève le 9 janvier, une première rencontre pour des négociations a commencé le 13 janvier dernier. Mais, c’est l’arrestation de ses 11 onze camarades enseignants syndicalistes qui a amené la suspension de ce dialogue.
«Si le gouvernement accepte de travailler avec ceux-ci, ce serait une trahison, et c’est une irresponsabilité du gouvernement» a dit le syndicaliste, avant d’ajouter que malgré ces accords signés sans le SLECG, le combat pour les deux points de revendication est loin de prendre fin. Les enseignants ont déclaré que « Le nouveau protocole signé en notre nom sans le Général Aboubacar Souma est nul et de non événement. Et donc, ne nous engage pas», ont entonné les enseignants grévistes.
Avant de finir, Aboubacar Soumah a demandé ses camarades enseignants leur décision et leur ferme volonté de poursuivre la grève déclenchée depuis le 09 janvier 2020. Elle sera levée dit-il, lorsque les deux points: celui sur les 8 millions et l’engagement de tous les contractuels dans la fonction publique seront résolus, quelque soit leur salaire qui sera gelé.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com