Relancées récemment dans la commune urbaine et périphérie, les patrouilles nocturnes provoquent aujourd’hui plaintes et indignations d’une bonne partie des populations de Kindia. Depuis quelques jours, des faits d’arrestation arbitraires, de vols, d’atteinte à l’intégrité physique et d’abus de pouvoir sont commis par certains agents des forces de l’ordre et de sécurité.

Sensées préserver la quiétude sociale et sauvegarder les personnes et leurs biens à des heures tardives, ces patrouilles sont dénoncées par des citoyens notamment les victimes des bavures. Le cas à la base de cette vague d’indignation, remonte dans la nuit du mercredi 29 janvier au cours de laquelle un groupe d’artistes venu dans la préfecture pour un spectacle, a été arrêté et détenu au camp Kémé BOUREMA malgré que ces artistes aient présenté leurs cartes professionnelles. Des artistes qui auraient été sommés de payer une forte somme d’argent comme prix de leur liberté.

Les méthodes d’interpellation mais aussi les détentions prolongées dans les unités de gendarmerie et de police sont également dénoncées par les populations de la ville des agrumes.

Contacter au téléphone ce vendredi par un de nos confrères, le procureur du tribunal de première instance de Kindia n’aurait pas balayé d’un revers de la main ces exactions « d’éléments incontrôlés ».

Amadou DIALLO aurait tout de même indiqué quelques résultats obtenus suite aux patrouilles nocturnes parmi lesquels la saisie de certaines armes indique t-il sans pour autant apporter la preuve des dites saisies. Pour l’heure, le procureur s’abstient de toute interview autour du sujet.

Sur la question, aucune réaction pour le moment des autorités administratives alors que le sujet occupe la une de beaucoup d’émissions radio de la place.

Aboubacar Wayé Touré depuis Kindia pour maguineeinfos.com