Les membres du Bureau Exécutif de L’AFERA séjournent actuellement à Douala, capitale économique du Cameroun pour une réunion au cours de laquelle, il est question de passer en revue toutes les difficultés de différents pays membres de l’AFERA, Monsieur Souleymane Traoré et ses pairs du Cameroun, Sénégal, Mali, Namibie, Kenya etc. Se mettent ensemble pour faire un plaidoyer afin que les besoins d’entretien routier soient plus élevés, qu’il y ait plus de ressources pour mieux embrasser les besoins relatifs à l’entretien routier.

À la marge de cette rencontre, Monsieur Souleymane Traoré, Président de l’Association des Fonds d’Entretien Routier Africains (AFERA) et Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier de Guinée, nous a accordé un entretien pour parler non seulement du rôle de l’AFERA dans la mise en place de la zone de libre-échange continental mais aussi les difficultés de financement de l’entretien des routes.

Vous pensez connecter les pays à travers les routes ?

Oui, nous sommes pleinement dans l’agenda 2063 de l’Union africaine. C’est pour cette raison qu’en tant qu’organisation nous avons noué un partenariat avec l’Union africaine, pour entrer dans cette connectivité de l’Afrique. Nous demandons aux bailleurs de fonds de nous aider à contribuer au financement de nos routes. Mais en même temps, on ne peut pas demander aux bailleurs de fonds de financer et d’entretenir, car l’entretien est une responsabilité nationale.

Avec la mise en place de la zone de libre-échange continental africain, L’AFERA a-t-elle un rôle à jouer ?

Le principal mode de transport en Afrique c’est la route. Il supporte 80% des échanges en Afrique. Vous ne pouvez pas avoir un commerce efficient, si vous n’avez pas de bonnes routes. Donc en cela, les États investissent énormément dans la route. La question de l’entretien reste primordiale parce que les gouvernements dans ce système démocratique, l’entretien n’est pas vendable aux électeurs.

Vous semblez être dépendants des financements extérieurs. Où passe donc l’argent des péages ?

La BAD, l’Union européenne et la Banque mondiale financent énormément les projets de construction de routes. L’entretien de routes est essentiellement financé dans tous les pays par les États eux-mêmes à travers un système de financement qui est certes déconnecté du budget de l’Etat mais ce ne sont pas, dans la plupart de nos pays. La BAD et l’Union européenne viennent en termes d’expertise.

Source : journalreperes