Le Fonds monétaire international décide de suspendre, à partir du 9 février prochain, toutes ses missions en Guinée. Cette décision intervient au moment où le pays traverse une crise socio-politique sans précédent. Dans quelques semaines, des Guinéens se rendront aux urnes pour renouveler leur Parlement mais aussi, se prononcer en faveur ou non, d’une nouvelle Constitution. Ismaël Dioubaté, ministre guinéen du Budget, dit comprendre la crainte du FMI et rassure.

Interrogé ce matin par nos confrères d’Espace FM, le numéro 1 du département du Budget a rappelé que d’habitude, le FMI suspend ses missions en période électorale : « Au niveau du FMI, lorsqu’il y a des élections ou des épidémies dans un pays, on suspend des missions techniques en attendant de voir clair. Il vous souviendra qu’en 2015, ils ont suspendu toutes leurs missions techniques sur la Guinée et la Côte d’Ivoire qui étaient en processus électoral. Et cette année, en Guinée et au Togo, ils ont suspendu les missions techniques en raison du processus électoral. Donc, ce n’est qu’une procédure interne, ça n’a rien à faire avec le programme économique et financier qui tient bien », rassure-t-il.

À la question de savoir si ce retrait momentané de l’une des institutions financières de Breton Woods va aboutir à l’annulation d’un programme économique et financier, Ismaël Dioubaté répond par le négatif : « Aucun programme ne sera annulé. Même actuellement, avec l’épidémie de Coronavirus, toutes les missions techniques du Fonds monétaire international sont suspendues sur la Chine. Mais cela étant, s’il doit y avoir des revues de programmes, on le fait en dehors de la Guinée. Par exemple, durant le virus Ebola en Guinée, toutes les missions de revues, on les avait faites à Paris », précise Dioubaté.

Pour l’heure, l’on ignore à quand prendra fin la suspension de toutes les missions de cette institution financière mondiale en Guinée.

Mohamed Lamine Souaré pour maguineeinfos.com