L’Ouganda a rapatrié cinq de ses soldats de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Vendredi 12 novembre, une cour martiale a reconnu les hommes coupables d’avoir tué cet été sept civils dans la ville de Golweyn, lors de combats intenses avec les shebabs.
Deux des soldats ont été condamnés à mort, les trois autres à 39 ans de prison, selon l’Amisom. Kampala avait déclenché la procédure judiciaire à Mogadiscio en août, après les premières allégations de violations des droits de l’homme impliquant ses troupes. Ils ont été jugés par une cour martiale à Mogadiscio pour le meurtre de 7 civils somaliens.
« Il s’agit de personnes ayant commis une faute. Ce qui est bien c’est que la procédure régulière a été suivie. Le peuple somalien est donc satisfait que notre pays ait vraiment pris la responsabilité de s’assurer que la justice ait été rendue pour les victimes », estime le Brigadier Flavia Byekwaso, porte-parole de l’armée ougandaise.
Mais cet événement n’aura pas d’impact sur les relations entre l’Ouganda et la Somalie, assure-t-il. « Dans la mesure où l’enquête a été bien menée et où nous avons prouvé à la société somalienne que nous respections le mandat pour lequel nous nous sommes engagés, cela n’a pas affecté ni notre relation avec la Somalie, ni l’opération militaire en elle-même », selon le brigadier. Au total, l’Amisom compte près de 20 000 soldats en Somalie afin de lutter contre les shebabs somaliens, un groupe terroriste affilié à al-Qaïda.
Ce n’est pas la première fois que des soldats ougandais en Somalie sont accusés de méfaits. Mais « chaque fois que leur conduite a été contestée, ils ont toujours été traduits en justice. Cette fois c’est un peu effrayant car on parle de la peine de mort, ce qui est un peu sévère, je le reconnais. Les personnes ont été rapatriées en avion et si elles estiment que la peine imposée est injuste, elles peuvent faire appel », répond le porte-parole de l’armée Ougandaise.
RFI