Au moins 19 personnes ont été tuées, plusieurs dizaines blessées et des dizaines de bâtiments, dont un pensionnat, ont été détruits dans l’explosion survenue dimanche à Lagos, la capitale économique du Nigeria, selon un nouveau bilan des autorités locales lundi et un journaliste de l’AFP sur place.
Les services de secours avaient fait état dimanche d’au moins 15 morts et de nombreux blessés, mais le bilan devrait être beaucoup plus lourd, des victimes se trouvant encore sous les gravats.
L’explosion, survenue vers 08H00 (07H00 GMT) aux abords d’un oléoduc dans le quartier résidentiel d’Abule Ado, a détruit une cinquantaine de maisons, une église, des magasins. Un pensionnat pour jeunes filles, où étaient scolarisées plus de 200 élèves, a été soufflé par la déflagration, ressentie à plus de 15 kilomètres à la ronde.
“Dix-sept corps ont été retrouvés jusqu‘à présent dans les décombres tandis que 25 personnes sont soignées pour des blessures sur place”, a déclaré le gouvernement de l’Etat de Lagos sur Twitter.
Des équipes de secours “continuent à déblayer les décombres”, a ajouté le gouvernement de l’Etat. “Des efforts sont menés pour déterminer les causes de l’explosion qui a fait de nombreux sans abri”, a-t-il ajouté.
Un peu plus tard dans la matinée, un journaliste de l’AFP a vu deux autres corps évacués des débris, portant le bilan à au moins 19 morts.
Pas encore d‘éléments sur les causes
“Nous appelons le gouvernement à nous venir en aide car en plus d’avoir perdu beaucoup de gens dans l’explosion, plusieurs d’entre nous se retrouvent sans abri”, expliquait l’un d’eux, Femi Ekunfayo.
Selon la compagnie pétrolière publique NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), le sinistre a été causé par un camion qui “a heurté des bouteilles de gaz empilées dans une usine de traitement de gaz”.
“L’impact de l’explosion a été si énorme qu’il a provoqué l’effondrement de bâtiments voisins et des dommages sur un pipeline de la NNPC”, a précisé la société dimanche dans un communiqué.
L’incendie a été éteint dimanche, a déclaré le directeur de la société, Mele Kyari.
Mais selon Ibrahim Farinloye, un porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema), “il est trop tôt pour dire précisément ce qui a provoqué l’explosion”.
“L’impact était tel que même les bâtiments situés à environ deux ou trois kilomètres en ont ressenti l’impact”, a-t-il ajouté, précisant qu’une équipe d’experts était venue d’Abuja, la capitale, pour enquêter sur les causes du drame.
Les explosions de camions-citernes et d’oléducs sont fréquentes au Nigeria, dont la majorité de la population vit dans la pauvreté, bien que le pays soit le premier producteur de pétrole du continent, avec près de 2 millions de barils par jour.
AFP