Les écoles sont fermées depuis quelques mois déjà. Pendant cette période des vacances, pas de repos pour de nombreux jeunes élèves dans la préfecture de Kankan. Beaucoup parmi ces enfants, sont commerçants ambulants. Ils passent leurs journées à déambuler de ruelles en ruelles et qui triment dans les marchés de la ville, à la recherche des ressources financières pouvant servir l’achat de leurs fournitures scolaires à la rentrée prochaine.
C’est le constat fait par notre correspondant régional. Aminata Traoré, qui passe pour la 6ème année à l’école primaire de Madina Koura est âgée de 13 ans. Elle profite des vacances pour vendre des tomates à côté de sa maman.
« Je passe pour la 6ème année, je dois faire l’examen. C’est ma maman qui doit payer le prix de ma carte scolaire aussi et mes autres fournitures, c’est pourquoi je viens au marché pour vendre », confie t-elle.
Les frères jumeaux, Ouséne et Alassane Sidimé, quant à eux, vendent divers articles au marché.
« Pendant ces vaccances je fais la couture, quand je gagne de l’argent je donne à mes parents pour nous nourrir et acheter les fournitures scolaires », dit l’un, « Moi je vends de biscuits et bonbons, quand je gagne de l’argent, je donne à mes parents pour nous acheter les fournitures scolaires », signale l’autre jumeaux.
La maman de ces jumeaux elle, se montre inquiète compte tenu des dangers que ses enfants encourent en déambulant dans les rues, mais reste sereine.
« En tant que Mère de ces deux enfants, je suis inquiète de les voir circuler pour vendre, mais je suis aussi rassurée parce qu’ils sont sages et ils rentrent avec l’argent au complet », précise Tenin Sidibé.
L’exploitation économique dont fait objet ces gamins gagne du terrain dans le pays. Cela est parfois dû à la « passivité » des autorités.