Après la sortie hier du communiqué du Ministre de la justice et des droits de l’homme sur les violences survenues sur l’axe les 28 et 29 juillet derniers, déplorant les dégâts matériels et les pertes en vie humaines, Sèkou Koundouno est sorti des bois pour répondre à l’ancien procureur. L’activiste se dit tout d’abord surpris de l’agissement du Garde des sceaux.

En suite, il trouve le rétablissement du peuple dans ses droits, très simple. Il suffit selon lui, de retrouver et punir les auteurs des assassinats lors des manifestations.

« Quand une justice est instrumentalisée à des fins politiques pour faire taire toutes les voix discordantes et pour faire asseoir l’autocratie d’un prince qui pense qu’il est issu des urnes et ses cadres se prêtent à tous les jeux, nous sommes très surpris. Si ce n’était pas suite à la dénonciation du FNDC et les médias, une enquête n’allait jamais être ouverte sur les crimes. Donc la première communication faite par le sieur Charles Wright et son parquet à ses hôtes n’a jamais fait cas de ses tueries. Il a fallu que vous dénonciez (médias) pour qu’hier il s’embourbe avec un communiqué pour faire comprendre à l’opinion qu’une enquête a été ouverte, mais nous sommes d’autant plus surpris en tant qu’organisateurs, nous avons constaté à travers des vidéos faites par les sites d’informations qui ont attesté la présence des unités de la Gendarmerie et de la Police lourdement armées qui faisaient usage d’armes à feu. Je pense que, retrouver ces personnes, les inculper et les mettre en prison serait cette opportunité qu’on aurait offerte au peuple de Guinée afin de les rétablir dans leurs droits. Quand Charles Wright parle de tramador, je me dis que la justice guinéenne a beaucoup avancé en deux à trois mois. S’ils ont cette capacité de faire cette expertise rapidement, je pense bien que les cinq (5) cas de morts qui ont eu lieu ces derniers jours, ils peuvent nous aider à retrouver rapidement les unités qui y étaient présentes! Qui détenaient les armes? Qui a tiré ? afin que ces personnes-là soient présentées devant la justice, s’ils n’ont pas ce courage  et cette capacité-là, qu’ils nous dispensent un peu de cette plaisanterie », estime t-il.

Ousmane Baldé