Il ya déjà deux mois que Saïkou Yaya Barry, Oumar Sylla et Ibrahima Diallo sont en détention préventive. Depuis leur incarcération, aucun signe d’un éventuel jugement et d’une relâche n’a filtré. Ce, malgré les multiples demandes introduites par les avocats des détenus. C’est pourquoi la Défense se lève une nouvelle fois pour se faire entendre.

Maître Salifou Béavogui et ses collègues crient non seulement à la lenteur de la procédure, mais aussi au refus des autorités judiciaires d’entendre leur cri de cœur

« Depuis le 1er août 2022, monsieur Oumar Sylla, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry ont été placés sous de mandat de dépôt, en détention préventive à la maison centrale de Conakry pour des faits qualifiés de menaces, de violences, coups et blessures volontaires, incendies… Du 1er août 2022, cela fait 60 jours qu’ils sont en  détention, privés systématiquement de leur liberté sans  qu’ils ne soient ni jugés ni libérés. Cela est inquiétant. On ne peut pas interpeller des citoyens, les maintenir indéfiniment en prison sans les juger ni les libérer, alors que pendant ce temps, leur état de santé se dégrade. Aujourd’hui nous n’avons aucun indicateur, autre que leur dossier soit vide. On ne connaît aucune évolution notable pouvant nous indiquer un paramètre relatif soit à leur mise en libéré, soit à leur procès », déplore l’avocat, avant de formuler des exigences.

« Donc une fois de plus, nous dénonçons l’arbitraire, l’injustice et nous exigeons l’ouverture immédiate de leur procès à défaut de leur mise en libéré. Pour nous, ils bénéficient de la présomption d’innocence prévue par la loi. Nous crions vraiment à la  lenteur de la procédure », a confié Maître Salifou Béavogui au micro de Maguineeinfos.com.