L’imam, Elhadj Yaya Camara a été radié de sa fonction le 15 septembre 2022. Ensuite il a été interdit de parler au nom de la Religion musulmane sur l’ensemble du pays. Depuis, il a constitué une défense pour être rétabli. C’est pourquoi, une requête avait été introduite auprès de la Cour suprême pour annulation de la décision. A défaut, la défense demande l’ouverture du jugement dans cette affaire afin qu’une solution soit trouvée.

C’est en tout cas, l’information donnée par Maître Salifou Béavogui, avocat de l’imam radié. Au micro de Maguineeinfos.com, il appelle la justice à trancher dans cette affaire.

« L’affaire a été portée devant la Cour suprême pour obtenir à la fois l’annulation pure et simple de la décision du Secrétariat général des Affaires religieuses en date du 15 septembre 2022 d’une part, et préalablement sa suspension a été sollicitée en attendant que sa décision d’annulation soit bouclée. Nous continuerons à nous battre dans ce pays, contre l’arbitraire sur toutes ses formes. L’imam Elhadj Yaya Camara n’est pas le seul imam de la République, mais il passe comme celui qui est victime d’acharnement. Dans le passé, il a été suspendu et radié, parce que tout simplement il a manifesté ses opinions. Or, la liberté d’expression, la liberté de culte sont consacrées par toutes les lois internationales », a-t-il rappelé, avant de demander la tenue d’un procès pour son client.

« Nous demandons sincèrement, l’ouverture d’un procès dans cette affaire pour que la justice soit rendue une fois pour toute. On ne peut pas empêcher systématiquement quelqu’un à parler au nom de l’islam dans tout le pays. On doit tenir compte du principe de contradiction. Un accusé doit être entendu sur les faits pour lesquels il est reproché avant toute sanction », a confié Maître Salifou Béavogui.

Adama Diallo