Le quatuor RPG, ANAD, CORED et FNDC politique a rejeté la forme et le fond du cadre de dialogue inclusif mis en place il ya quelques semaines. Ce rejet n’est qu’un effet qui émane des actions engagées par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, selon Bah Oury. L’ancien vice-président de l’UFDG regrettre latitude de ses anciens collègues qui tiennent à empêcher le déroulement normal du nouveau cadre de dialogue.
D’ailleurs, il voit cette attitude comme une manière de remettre en colère, le Pouvoir des autorités actuelles. Sinon selon lui, les arguments avancés ne tiennent pas la route.
« Je pense que ceux qui font ce genre de déclaration devraient réfléchir, parce qu’ils remettent en cause la souveraineté de l’Etat guinéen et la légalité des pouvoirs en place. Dans un pays, ceux qui dirigent, qui parlent au nom du peuple de Guinée dans les circonstances actuelles ont la possibilité de diriger, de décider et de représenter l’ensemble du pays par rapport à toute autre activité. Si maintenant des gens estiment que ceux-là ne sont pas compétents ou ne sont pas à leur place, je dirais qu’il faut savoir dans quel pays vous êtes. Hier c’était Mory Condé qui n’était pas le bon interlocuteur souhaité, à un moment donné certains avaient dit que Mohamed Béavogui soit celui qui parraine et supervise ce cadre de dialogue. Maintenant le premier ministre désigné, on dit qu’il n’est pas la bonne personne. Je me pose la question quand est-ce ce on veut vraiment accepter le principe de ce cadre de dialogue. De ce point de vue, il faut être clair, il y a des gens qui estiment que le Guinéen doit être entre eux pour régler les problèmes guinéens. Il y a d’autres qui estiment qu’il faut des interlocuteurs d’autres nationalités, d’institutions internationales pour présider ce processus de dialogue inter-guinéen. Si on veut aller de l’avant, il faut savoir que vous n’aurez jamais tout ce que vous voulez lorsqu’il y a des problèmes. Si vous estimez que tout ce que vous voulez doit être fait avant d’y aller, cela veut dire que vous ne voulez pas y aller », indique le Président de l’UDRG.
Plus loin, Bah Oury justifie la position de ses anciens pairs par la pression de la CRIEF.
« Dans la première approche il n’y avait pas de problème, les problèmes ont surgi lorsque la CRIEF est intervenue dans le champ politique et économique et il y a eu crispation. Donc aujourd’hui on ne veut pas ça, on fait des évolutions. La question de la CRIEF est le vrai problème qui fait que certains estiment que tant que cette Cour fonctionne, il ne faudrait pas se retrouver autour de la table pour envisager de trouver des pistes et la feuille de route pour la transition politique », déplore l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Ousmane Baldé