Le cas Abdourahmane Sanoh continue à faire de bruits tant du côté des acteurs sociopolitiques, mais aussi des défenseurs des droits de l’Homme en Guinée. Après trois longues journées d’interrogatoire à la Direction centrale des Investigations de la Gendarmerie nationale, l’ancien coordinateur du Front national pour la Défense de la Constitution a été directement inculpé pour participation délictueuse à une réunion avant d’être déféré devant le tribunal de première instance de Mafanco pour être jugé.
Une situation déplorable aux yeux de Me Frédéric Loua de l’ONG Mêmes Droits pour Tous. Pour lui, l’inculpation de l’ancien coordinateur du FNDC est un recul démocratique inquiétant pour la Guinée.
« Cette façon de procéder qui consiste à intimider et à inculper les acteurs politiques et activistes démocratiques ne donne pas une belle image à la Guinée. On ne peut pas inculper quelqu’un pour avoir pris part à une réunion. Nous ne voyons pas véritablement ce motif justifié. Pour nous, cette inculpation n’est pas juridiquement fondée. Les autorités actuelles, à la prise du pouvoir, avaient pris l’engagement de faire en sorte que les Guinéens puissent jouir de l’ensemble de leurs droits et qu’elles allaient vont mettre en place un programme de reconquête de la Démocratie et de respect des droits de l’Homme. Mais tel qu’on est en train de voir, en tant que Défenseurs des droits de l’Homme, nous sommes inquiets », a-t-il alerté.
Cependant, il demande aux autorités de revenir au respect des principes, à la charte de la transition pour que l’ensemble des droits des Guinéens puissent être respectés pendant cette transition.
Quant à Abdourahmane Sanoh, son procès est prévu le lundi, 09 janvier prochain au TPI de Mafanco.
Yam’s Cheick Camara