Sans doute, la 5e édition des 72 heures de Kania Soly reste l’une des éditions les plus marquantes dans l’histoire de cet événement culturel de référence dans la ville des agrumes. Sur l’aspect mobilisation, elle a drainé beaucoup plus de monde que les deux précédentes éditions. L’intérêt et l’accompagnement des pouvoirs publics à travers le ministère de la culture et du tourisme, ont su impulsé la dynamique et la vision des organisateurs de l’événement.

Le jour, le lendemain et le surlendemain de la fête de Tabaski à Kindia, ont été marqués par Kania Soly. La place des martyrs de Kindia a vibré au rythme des concerts de plusieurs heures. Mais derrière ces notes positives, le Kania Soly doit être mûri selon plusieurs observateurs. Le cadre organisationnel, la logistique, voire le management doivent être repensés. La danse traditionnelle le SOLI attendue par le grand public n’a pu arriver à son terme lors de cette 5e édition. L’envahissement de la piste réservée à cet effet a été le point noir de l’organisation.

« C’est vrai que l’engouement de Soly nous oblige à trouver un autre lieu d’organisation. Aujourd’hui les invités étaient venus de partout et voulaient voir à tout prix les danseurs », a reconnu un membre de l’association Kania Diyé, organisatrice de l’événement. L’idée d’une délocalisation très probablement au stade préfectoral reste l’option la plus envisagée pour la 6e édition.
Les nombreux travaux entamés depuis la 4e édition et qui n’ont pas pu être achevés restent également l’objectif phare des membres de l’association Kania Diyé et fils ressortissants de la ville. Parmi lesquels travaux, l’arc de bienvenue à Friguiagbè.

Un chantier que les populations souhaitent voir achevé. À noter que les 72 heures de Kania Soly ont connu la présence de grands noms de la scène notamment politique et culturelle de la Guinée.

Aboubacar Wayé TOURE depuis Kindia pour maguineeinfos.org