Au cours de l’assemblée générale du parti de ce samedi, le chargé des relations extérieures de l’Union des Forces Républicaines exprime sa déception face à l’écart entre les promesses faites par la junte au pouvoir et les actions concrètes.

Pour lui, la conduite de la transition en cours suit tout sauf la ligne définie aux premières heures du CNRD au Pouvoir.

« Nous sommes très déçus. On ne s’attendait pas à cela. Nous sommes arrivés à un moment où tout ce qui a été dit dans les paroles n’a pas été concrétisé par les actes. Ça veut dire quoi que, la confiance est rompue. Il sera difficile de la rétablir. À la veille du coup d’État, on a entendu que la justice sera la boussole. Chaque Guinéen conscient, patriote, doit l’évaluer cette promesse qui a été tenue. Nous avons entendu qu’il n’y aura pas de guinéens injustement tués par rapport à ces opinions. Aujourd’hui, comme vous pouvez le constater, il n’y a même pas de presse en Guinée », exprime ce responsable du parti.

En suite il souligne que la transition actuelle ne peut pas améliorer les conditions de vie des Guinéens et que la population continue de souffrir dans une situation de stagnation. Il plaide pour un dialogue sincère entre les Guinéens en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

« Il y a tellement de choses qui ont été dites, mais nous avons dit, par expérience et par la connaissance dans notre lieu d’œuvre, que la meilleure solution à cette période de transition est que les guinéens arrivent à se retrouver autour de l’État pour un dialogue sincère pour le retour à l’ordre constitutionnel. Pourquoi ? Parce que tout simplement, la transition ne peut pas développer un pays. La transition ne peut pas améliorer les conditions de vie des citoyens. Ce n’est pas possible. Les trois années que nous avons connues est un témoignage éloquent pour savoir si la vie des guinéens a changé », déclare Tidiane.

« Et la conclusion, c’est quoi ? on tourne en rond, la population souffre. La population souffre. Nos femmes, nos mamans dans les marchés, peuvent témoigner. Les conditions de vie des Guinéens sont devenues difficiles. Ailleurs, on parle d’hôpitaux. Ailleurs, on parle de routes. Ailleurs, on parle des écoles d’excellence. Ailleurs, on parle des TGV à côté ici au Sénégal. Mais en Guinée, on tourne à rond », indique ce proche de Sidya.

Ibrahima Mariame Kamara