En Guinée ces derniers temps, les journalistes ne font que des défilés devant les juridictions du pays pour avoir diffamé des commis de l’État ou encore vouloir créer des troubles à l’ordre public ainsi que la sûreté de l’État. Une situation qui préoccupe plus d’un dans la cité notamment le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Dans un communiqué rendu public ce 20 août 2019, il se montre solidaire aux journalistes guinéens particulièrement ceux de la presse privée.
Pour les responsables de ce front, depuis un certain moment, ils observent avec beaucoup d’amertume les convocations fantaisistes des journalistes Guinéens devant les tribunaux, cela, en violation flagrante de la Loi organique N° 002/CNT/ 2012 sur la liberté de presse en Guinée. Selon eux, c’est cette loi qui devrait s’appliquer en cas des délits de presse commis par un journaliste au lieu de faire usage à une autre loi.
« En lieu et place de cette loi qui encadre la liberté de la presse dans notre pays, les autorités administratives et judiciaires font recours à la loi L0029 de 2016 sur la cyber-sécurité qui, aujourd’hui serait devenue le nouvel épouvantail contre les médias libres et indépendants en République de Guinée », a regretté le responsable des opérations, Ibrahima Diallo.
La Loi organique N° 002/CNT/ 2012 relative à la liberté de la presse devrait être aujourd’hui le seul texte juridique devant fonder la conviction du juge dans l’interpellation d’un journaliste qui commet une infraction dans l’exercice de sa profession. Le FNDC dénonce les abus dont sont victimes les journalistes de la part des autorités publiques.
« Pour des raisons inavouées, certains magistrats de façon subtile mettent en avant la loi sur la cyber-sécurité en lieu et place de la loi sur la liberté de la presse. Cette dérive ne doit pas laisser indifférents les défenseurs de la liberté de presse et de la démocratie. C’est pourquoi, tous les citoyens doivent se lever pour empêcher la confiscation de l’exercice de la liberté de presse en Guinée », a-t-il souhaité.
Pour précision, le FNDC appelle toute la presse privée, épine dorsale de la démocratie en Guinée, à plus de courage et d’abnégation pour ne pas perdre les acquis obtenus au prix d’une rude bataille.
Mamadou Adama Barry pour maguineeinfos.com