L’union des radios et télévisions libres de Guinée a rendu public ce lundi, 30 septembre 2019 le contenu de son mémorandum suite à l’invitation du premier ministre guinéen, le Dr Ibrahima Kassory Fofana au sujet de la consultation nationale instruite par le président de la République.

Au sujet d’une nouvelle constitution, l’union des radios et télévisions libres de Guinée se veut neutre et évoque la violation de la liberté de la presse au compte des questions de préoccupations nationales. Cela fait maintenant beaucoup de jours depuis que l’URTELGUI a quitté la primature pour se faire consulter au compte du chemin vers le référendum en vue d’une nouvelle constitution, mais aussi la tenue des élections législatives et les sujets de préoccupations nationales. Depuis lors, des interprétations fusent de partout pour décrire cette volonté des membres de cette association de presse de prendre part à cette rencontre qui parlait en première ligne de la nouvelle constitution pour la Guinée.

Un projet d’adoption qui divise plus d’un et occasionne même parfois mort d’homme par endroits. De toutes façons, elle se réclame neutre et donne son point de vue. « L’URTELGUI observe la neutralité la plus absolue sur la foi des principes cardinaux de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste imposant à celui-ci, le respect de son rôle d’interface entre les acteurs de la société, en ne perdant jamais de vue l’impartialité dans la pratique de son sacerdoce. » Révèle le premier point dudit mémo.

Malgré l’observation de cette neutralité qui relance sur son impartialité à se prononcer sur des questions de ce genre, l’URTELGUI n’a pas manqué d’occasion de rappeler au premier ministre, les différentes violations de la liberté de la presse ces derniers temps en république de Guinée. Une pratique qui devient monnaie courante et qui empêche au quotidien les hommes de médias de bien exercer en toute liberté leur profession. « Sur les questions de préoccupations nationales, l’assemblée générale extraordinaire s’est prioritairement penchée sur l’état de la liberté de la presse en Guinée. Cette situation qui traduit un recul grave d’une des libertés essentielles dans toutes sociétés modernes, constitue un manque à gagner pour la démocratie de notre pays. Par conséquent, l’assemblée générale extraordinaire exige le respect et l’application stricte de la loi organique 002 du 22 juin 2010 portant liberté de la presse en République de Guinée. » A t-on appris dans le deuxième pan du mémo adressé ce lundi même au secrétariat de la primature. Cela suffira-t-il pour être clair à ce sujet jusque-là taxé de tous noms d’oiseaux ? En tout cas, aucune question n’a sanctionné les débats concernant la mise au clair du contenu de ce mémorandum lu devant une poignée de journalistes à la maison de la presse de Kipé cet après-midi.

Mohamed Bah Pour Maguineeinfos.com